mardi 31 août 2010

Lumière sur une légende urbaine !

Bonjour amis lecteurs, nous espérons ne pas avoir provoqué une vague de torticolis au Québec à force de regarder tourner vos toilettes, vos bains et vos lavabos. Effectivement, nos observations semblent avoir mis en évidence… un mythe. En effet, même si plusieurs vortex tournent en sens horaire au Québec et en sens anti-horaire en Australie, il existe une variation des observations plutôt troublantes. Certaines personnes de Cap-Rouge et de St-Augustin ont mentionné que leur tourbillon allait en sens anti-horaire, les autres, en sens horaire. Alors, on s’est demandé si ça avait quelque chose à voir avec les fusions municipales ! Ici, après quelques observations, ça tourne anti-horaire. Il faut dire que nous n’étions pas les premiers à s’interroger sur le sujet. Il semble qu’un certain monsieur Coriolis s’y soit intéressé bien avant nous. Ce dernier a décrit, dans les années 1800, une force qui s’exerce sur les objets en rotation dont l'eau. Contrairement à la croyance populaire, la force de Coriolis due à la rotation de la Terre est trop faible pour influencer sur le sens de rotation de l’écoulement d’eau dans nos lavabos. Le sens de rotation de l’eau dans l’évier est dû davantage à la géométrie de ce dernier et aux micro courants provoqués par l’agitation de l’eau. Alors verdict : on a tous perdu notre temps car le sens du tourbillon n'a rien à voir avec l’hémisphère…(snif !!). C’est quand même trippant de se poser des questions collectives comme ça ? Ça fait travailler nos hémisphères cérébraux. Si vous avez d’autres idées d’expérimentation, disons plus digne, laissez nous savoir…

Semaine pleine de remous à Brisbane. Il semble que l’élection de la semaine passée n’est pas encore faite de vainqueur. Maman pour sa part a du faire face à un bris d’ordinateur. Ce dernier s’est retrouvé vite fait chez le réparateur Apple. Comme la souris est un prolongement de la main de Caro, il est impossible de travailler au Laboratoire sans son Mac. Ça tombe en quelque sorte pas si mal, car tout le monde est parti en congrès en Finlande. Alors elle travaille avec le mien temporairement à la maison entre deux sorties au parc et quelques bouffes avec papa assis sur les terrasses de Brisbane. Quossé tu veux, pas facile l’hiver en Australie. Caroline a eu du trouble avec la soumission d’une lettre d’intention de subvention : le système a dû boguer, car après avoir soumis électroniquement, elle a appris que c’était pas soumis. Merci aux gens de son équipe et du CRIUCPQ pour avoir pu solutionner ce problème !!! Méchant casse-tête quand tu es à 20 000 km….



Les enfants, eux continuent à faire l’apprentissage de l’anglais et de la natation. Croyez moi, il reste encore du travail à faire. J’ai remarqué que leur mouvement de bras se fait en sens horaire. Quand est-il à Québec ? (joke). Vendredi, c’était l’évaluation pour les Nippers (scouts de la mer). En voyant nos deux marmots de plomb se débattre dans l’eau pour se maintenir à flot. Coriolis se serait reviré dans sa tombe. j’ai bien pensé qu’ils nous refuseraient. Et bien NON ! Je suis revenu avec une prescription d’augmenter les cours à deux fois par semaine. Un des problèmes à régler est l’attitude de Flo pendant ses cours de natation : quand la coach lui donne des conseils, il passe son temps à dire : I know, I know, that’s fine !!! Alors, la madame qui lui donne ses cours est à boutte…. En tout cas, ils vont vraiment vivre une expérience unique en Speedo et casque de bain qui attache, marrant ! Photos à venir !!








Florent a joué sa dernière partie de soccer samedi. Il s’est trouvé une vocation en défensive. Un pilier avec son arrêt de la tête spectaculaire ! Nous aurons un party avec les parents samedi prochain. Dimanche, nous avions un piquenique de Québécois dans une réserve de Koala.



Nous avons eu un plaisir fou à se compter des jokes cochonnes, parler fort (ce qui nous distingue VRAIMENT des Australiens !), jouer au frisbee et à la pétanque avec quelques cousins français (le pastis en moins, on avait le gosier sec). Enfin j’ai appris la signification de l’expression «Alors Léon, tu tires ou tu pointes ?». Pour les ignares, pointer signifie tenter de lancer la boule le plus proche possible du cochonnet et tirer veut dire déplacer une balle adverse du chemin. Ah ! ces Français!




Pendant que j’étais parti à la toilette pour la douzième fois avec Marine, Caroline et les autres ont eu de la compagnie : la visite d’un kangourou à l’état sauvage avec un bébé dans sa poche (c’est la première fois qu’on voyait une poche pleine). Caro a pris une photo, c’est un peu flou, mais bon. À l’arrière on aperçoit Julien qui s’amuse. En parlant de Kangourou, jetez un coup d’œil à celui-là !!

C’était la rentrée au Québec cette semaine. Croyez-le ou non, on a un peu le moton car nous, on aime ça la rentrée (désolés, Gilles (Brochu), on sait que tu détestes les épluchettes de blé d’Inde !!). On vous souhaite une belle rentrée, nous on rentre dans l’été !!



À la semaine prochaine

dimanche 22 août 2010

Les rouges ou les bleus ?

Ce fut une fin de semaine d’élection fédérale en Australie, les pauvres. Comme chez nous, ce sont les éternels mêmes partis politiques qui reviennent en alternance, eux par contre, au trois ans. Alors, comme dirait notre Florent National, pour qui tu comptes? Les Bleues ou les Rouges ? D’un côté la première ministre Julie Guillard (disons, les Bleus) qui a tassé l’ex-premier ministre au pouvoir (membre de son propre parti) il y a à peine deux mois. Elle était devenue la première femme à la tête du pays. Elle a de la Marois dans le nez direz-vous. Pour cette élection, elle était opposée à un monsieur Abbot (ça fait compagnie pharmaceutique) qui fait partie de la coalition conservatrice menée par le parti libéral (un genre de rouge bizarre).

Si la politique a occupé le plancher en Australie, nous, c’est le culturel qui a attiré notre attention. Julien était sur le gros nerf cette semaine pis on comprenait pas trop pourquoi. Ah oui! C’est son spectacle des cinquièmes années à l’école. Relax mon Juju, ça va bien aller. Ce soir là, on se met sur notre 36 pis on arrive d’avance à 17h30 (trente minutes avant le show). Oups! Plus de place à l’avant de la scène, on se retrouve en milieu de peloton. Pendant que Julien met son costume confectionné à l’école depuis des semaines, Marine fatigue de devoir rester confiné à son siège. «Inquiète-toi pas, ma belle, ça devrait pas durer trop longtemps», erreur.



À 18h, le show commence. Le décor se déploie, les personnages se mettent en place. La première classe de cinquième année (les 5A) commence. Performance d’acting vraiment surprenant pour des enfants de 10 ans, mise en scène réglée au quart de tour, on se surprend à entrer dans l’histoire. Puis, au tour de la musique d’embarquer. Y doivent être une trentaine sur scène pis ça se met à danser pis à chanter. Mais là, Je sais pas si vous comprenez…Y font pas de lipsing. Si les enfants chantent pas, le show est fini, merci, bonsoir. Chorégraphie hallucinante, les chansons se succèdent, les enfants s’amusent, le public est en délire!! (pas vraiment, car ils sont trop réservés, mais nous, on trippe!!) On se serait cru à Broadway. Après 20-25 minutes, la musique cesse, les enfants font la statue. La classe de 5B prend la place des 5A pis ça repart. En tout 1h30 de spectacle. INCROYABLE ! On comprend pourquoi Julien était sur le gros nerf. Il n’oubliera jamais cette expérience. A Swinging Summertime!



Oups là, je dois interrompre la chronique pour un résultat de dernière minute… Eh bien oui!, si la tendance se maintient, nous aurons un gouvernement… minoritaire…

Comme si c’était pas assez, le lendemain, Julien a ramené à la maison sa première peinture depuis le début de ses cours. Voyez-vous même…



Depuis, maître Julien a de nombreuses commandes. Si vous êtes intéressé par ses œuvres, vous devrez contacter ses agents (nous) sur ce blogue. Ayez votre carte de crédit en main SVP!!

Tant qu’à faire dans l’interactif. Avant de partir pour l’Australie, plusieurs personnes nous disaient. «Ça l’air que la-bas, quand tu floches ta toilette, l’eau tourne dans l’autre sens !!!» En bons scientifiques, On se disait, ça mérite d’être vérifié. Voici donc nos hypothèses de départ. Croyez-vous sérieusement que la rotation de la Terre influence la direction du vortex de votre salle de bain? Est-ce que tous les vortex de l’hémisphère nord tournent dans le même sens ? Lors de nos premières expérimentations avec notre toilette, nous avons été surpris de constater que, dans l’hémisphère sud, l’eau ben (je sens le suspense monter), elle ne tourne pas pantoute... Le flush est tiré vers le bas sans trop de niaisage. Alors pour mettre un terme aux spéculations, nous avons regardé comment l’eau était vortexé à partir du bain. Le problème, c’est qu’on se rappelle plus très bien dans quel sens ça tourne chez nous à Québec !!! Deux universitaires quand même... Faut dire la plomberie, la seule chose que j’en sais, c’est que quand t’as besoin, ça coute un bras. Bon, pour résoudre le mystère, nous devons faire un appel à tous. Sans vous faire remarquer, observez le phénomène chez vous et faites nous savoir par l’intermédiaire du blogue, dans quel sens ça tourne. Répondez par Horaire ou Antihoraire. On s’occupe des statistiques et on vous donne la réponse pour l’Australie la semaine prochaine. Arriverez-vous à toffer la semaine ???

Seconde interruption… Oui, Oui… nous nous excusons auprès de notre auditoire mais, il semblerait que le scrutin soit le plus serré des cinquante dernières années. Selon le réputé journal «The Sun (de Québec)», nous sommes dans une genre d’impasse… Nous devrons attendre plusieurs jours avant de connaître NOTRE (Hi Hi, Hi!!!) premier(ière) ministre.



Autre nouvelle, digne de mention, le projet de recherche sur lequel Caroline a travaillé toute la semaine. Figurez-vous, qu’avec ses collègues physiciens, elle a échantillonné une vingtaine de modèles de balayeuses afin d’étudier l’émission des particules (et microbes) dans l’air lors de cet acte disons, hautement domestique. Ceux qui connaissent Caroline et son affection pour les balayeuses poufferont certainement de rire en lisant ces lignes. Nous avons d’ailleurs plus hâte de connaître le résultat de l’analyse des balayeuses que celui des élections. Si elle en croit les données préliminaires, à la fréquence à laquelle elle passe l’aspirateur, elle est exposée à plus de particules que si elle travaillait dans une mine de charbon!!!

Samedi soir, nous avons invité notre amie Mary à souper à la maison pour célébrer son anniversaire. Pour l’occasion Julien, que nous surnommons maintenant, l’artiste du pinceau, avait mis une superbe table avec serviettes de table pliées dans le genre Origami (il a passé une heure sur internet à visionner des films de pliage de serviettes!!). Maman pour sa part, que nous surnommons affectueusement «l’artiste de la balayeuse» nous a préparé pour l’occasion de délicieuses moules au vin blanc. Huuum!! Un autre festin australien et comme au Québec, c’est chez nous que nous mangeons le mieux. Quossé tu veux quand Caro et Distasio riment ensemble…



Ce dimanche, nous sommes allés à la mer passer un peu de temps. Plus précisément à Caloundra sur une plage familiale à l’embouchure d’une calme rivière qui se jette dans la mer. Nous adorons aller à cet endroit car la rivière est presque stagnante et inoffensive pour Maman et Marine alors que la mer, elle, est agitée et très offensive pour Papa et les garçons. On jouait quand même pas mal défensif lorsqu’on vois-tu pas un garçon d’à peu près huit ans se baisser les culottes et s’asseoir dans l’eau près de Marine. «Mais qu’est-ce qui fait là ? NON! Yé pas en train de faire caca le petit maudit». Je sais pas pourquoi mais Caroline est alors passé en mode offensif. Le ptit gars est allé ramasser sa puck pis yé rentré à la maison prendre un Quick aux fraises.




Ah, pas facile l’hiver en Australie. Allez tout le monde à vos toilettes et dites-nous dans quel sens roule la puck chez nous.

Bonne semaine.

lundi 16 août 2010

Byron Bay

Salut la gang!



En fin de semaine, nous avons quitté le Queensland pour la première fois. Après la game de soccer de Florent samedi (une victoire décisive), nous avons paqueté nos petits (c’est le cas de le dire) et avons filé plein sud.

Ah tu sortiras, miquette, miquette, miquette… Une fois familier avec la conduite à gauche, rien n’est plus plaisant que de se promener sur l’autoroute en longeant les côtes australiennes. Curieusement, je n’imaginais pas le décor aussi montagneux. 200 Km plus loin, nous avons pénétré l’état de New South Wales (à prime abord, pas grand différence, mis à part une pancarte et de nouvelles plaques derrière les chars). Rapidement, nous avons atteint l’objectif de ce nouveau périple, Byron Bay.



Le cap Byron a été nommé ainsi par l’explorateur anglais James Cook en l’honneur d’un autre explorateur, probablement un chum de brosse. Il semble d’ailleurs que la tradition se soit continuée, car dans les années soixante, la place est devenue très hippie. Encore aujourd’hui, la forte clientèle touristique est plutôt jeune et il semble se fumer encore du bon stock. Véritable Mecque du surf, on y trouve de superbes plages et une mer agitée (parlez-en aux boys).



Dans un passé, pas si lointain (1950-1962) s’y trouvait une station de chasse à la baleine. Nous avons été bien écœurés d’apprendre qu’on y avait tué durant cette période 12,500 baleines à bosses qui autrefois peuplaient littéralement ces eaux. La station cessa ses activités pour la simple et bonne raison qu’il n’y avait plus assez de baleines pour subvenir à la chasse avec une population de cétacés ayant chuté drastiquement à 200 têtes de pipes. L’année de la fermeture de la station, l’URSS avait, à elle seule, vidé la mer de 23,000 baleines (la même population qui migrait à partir des eaux australiennes). Même si on y voit régulièrement des baleines, ben nous on en a pas vu une maudite, merci à cette belle gang de …




Autour de la pointe se trouve une fantasmagorique marche de 3,5 Km qui culmine vers un phare construit en 1901. Encore en fonction aujourd’hui, il s’agit du phare le plus puissant d’Australie. Si vous regardez attentivement à l’ouest une nuit sans lune, vous pourrez possiblement apercevoir sa lumière (j’exagère à peine). D’autant plus que Byron Bay est le point le plus à l’est de l’Australie. Eh oui, depuis notre départ, nous n’avons jamais été aussi proches de vous. Peut-être avez-vous senti notre présence !!!




Peut-être aussi, vous dites-vous : Y’en a vraiment fumé du bon lui aussi. Eh bien JE VOUS ARRÊTE, j’en ai pas fumé du bon, j’en ai bu du bon. Je parle du vin de la cave de notre nouvel ami Igor, le chef du restaurant français, le petit snail, rencontré un après-midi en déambulant dans les rues de Byron Bay à la recherche d’un restaurant pour le soir. Sympathique, il nous a vendu les mérites de sa bouillabaise. VENDU. Nous avons été reçus comme des rois et dans notre langue à part ça. D’ailleurs, lorsqu’il est question de bon resto en Australie, nous sommes à peut prêt toujours servi par des Français ou des Québécois. Comme Michèle, une fille de Sainte-Thérèse qui a déposé sur notre table un délicieux plat de spaghettis aux fruits de mer le lendemain au Fishhead, un petit resto sympathique à deux pas de la plage.




Pour le coucher, nous logions au Rain Forest Resort dans une grande cabine. Un coin de paradis pour les jeunes avec une plage à 300 mètres, deux télévisions, une table de ping-pong, une table de billard, une piscine glaciale et un SPA. Le tout dans un environnement de forêt tropicale.

Nous nous sommes réveillés aux chants de notre éternel réveil-matin australien. À cet effet et tel que promis, je vais vous faire entendre deux espèces d’oiseaux qui vous plongeront au cœur de notre réalité. Écoutez bien la trame sonore derrière les images. Le premier oiseau est le fameux Kookaburra, (c’est celui qui n’arrête pas de se moquer de nous). Dans la deuxième partie du vidéo, vous entendrez le Pied Butcherbird, un autre ami du matin. Entre les deux spécimens, le son de la chute que vous verrez à l’écran. Pour ce qui est du bruit épouvantable des perroquets blancs, eh bien, je n’ai pas encore capturé le son, mais ce sera pour une autre chronique.

Fermez-vous les yeux (ou admirez le décor) et imaginez-vous à l’autre bout de la planète avec nous.



Bonne semaine, profitez-en, la rentrée arrive… Hi Hi Hi !!!!

dimanche 8 août 2010

Le père Noël est passé !

Cette semaine, le Père Noël s’est pointé la face chez nous. Ben oui, Caroline a pris possession d’une grosse enveloppe FEDEX envoyée du Québec à notre attention par Anne, la fée des étoiles. À l’intérieur, notre bonne fée y avait placé des livres pour les enfants (impossible de trouver de la lecture en français ici, le français est même pas en option dans le menu des films DVD). Élise nous expédiait aussi un jeu de Leap Pad pour Marine et elle aussi plusieurs livres dont, un gros qu’on gratte et qui sent!! Un des titres de Géronimo Stilton m’a d'ailleurs un peu choqué. «Pas de Karaté pour les Ratés » (j’la digère pas encore). Elise et François ont choisi ce titre au hasard, me semble oui!!! Notre ami Luc, quant à lui, nous a gâté avec une quinzaine de films pour toute la famille. C’était la fête au village!!! Que dire, le Noël des campeurs!!


Florent a déjà passé à travers son plus gros livre (celui qui sent bon!!). Il lisait partout, dans sa chambre, dans le salon, dans le bain, à l’école… D’ailleurs, le livre à attiré l’attention de ses copains de classe. Comme je vous disais, à l’intérieur, il y a des « scratch and snif » avec des odeurs loufoques. La semaine passée, Florent s’était fait niaiser par un autre élève qui avait amené des Transformers à l’école. Le petit gars ne voulait pas partager avec Florent. Cette semaine, ce fut au tour de Florent de le niaiser. Lorsque le même garçon a voulu sentir son livre, Florent lui a dit «No transformer, no smell» et vlan dans les dents !!! À la récréation, il a finalement troqué le sniff à volonté contre le plus gros transformer !!! Yé peut être pas vite en anglais, mais y se laisse pas marcher sur les pieds notre Florent.

Au laboratoire, l’équipe de Lidia (la boss du labo) débutait un énorme projet d’échantillonnage de l’air dans les écoles du Queensland.Le projet vise à analyser l’impact de différents polluants de l’air sur la santé des enfants. L’analyse porte sur des contaminants chimiques et biologiques. Caroline étant en charge de la caractérisation microbiologique bien entendu. Jeudi c’était l’échantillonnage pilote au domicile de Lidia, une genre de générale avant de commencer dans les écoles. Il faut dire qu’il y a une tonne d’équipement à trimbaler (en tout, plus de 12 personnes y étaient), je suis allé faire un tour avec Marine, vous auriez du voir. Ça m’a permis de rencontrer l’équipe de travail de Caroline.

Julien pour sa part a fait sa présentation orale sur l’uranium. Un succès monstre. Il a d’ailleurs été cité en exemple par sa professeure devant le reste de la classe. Nous sommes très fiers de lui. Saviez-vous que l’Australie et le Canada étaient les principaux producteurs et exportateurs d’uranium respectivement? On en a appris des choses! La veille, Mary est venue faire un tour et Juju a pratiqué devant elle. À son âge nous n’aurions jamais eu les couilles de faire ça…



Vendredi, ce fut au tour de maman de faire une présentation orale sur le Canada à une classe de deuxième année à l’école des garçons. Les enfants ont été captivés par le castor, l’orignal, les aurores boréales, la cabane à sucre, la marche dans la neige en raquettes et le traineau tiré par des chiens. C’est en faisant ce genre d’activité qu’on réalise à quel point nous provenons de monde COMPLÈTEMENT DIFFÉRENT. Florent et Julien ont assisté à la présentation de Caroline. À la fin, Florent s’est levé et a demandé à l’auditoire «Any questions ? Comments?» Il a ensuite dirigé la période de questions en se dévirant vers Caro à chaque question «qu’est ce qu’il a dit ?» pissant…Yé bilingue dans sa tête on dirait!!

Florent a commencé sa 3e année scolaire (du Québec) cette semaine. On a une anecdote à vous raconter. La première série de mots de vocabulaire que Flo doit apprendre inclut plusieurs noms d’animaux, dont chevreau, lionceau….Alors, il hésitait, ne sachant pas comment les écrire (au ou eau). Caro lui dit : Flo, c’est facile, voici un truc. La plupart des noms de bébés animaux s’écrivent avec « eau » à la fin. Et elle commence : lionceau, éléphanteau, chevreau, lapereau…Et Florent l’arrête : Ben non maman, Poulain, ça prend pas un « eau » à la fin……


Samedi, après la partie de soccer, on était invités à dîner chez un chercheur du labo de Caro, Zoran. Lui et sa femme nous ont reçus de façon très chaleureuse. Ils avaient sortis les vieux Légos de leurs enfants qui ont fait la joie des nôtres. Marine, elle, a joué avec le chien qui se voulait très très affectueux (y’arrêtait pas de vouloir zigner dessus!!!)… Il y avait un parc municipal dans leur cour! Les enfants ont bien joué tout l’après-midi. À 16h, on était encore à table à jaser et boire du bon vin australien. Zoran nous a appris que la Chlamydia est un gros problème de santé chez le Koala, difficile à croire en voyant celui-çi en position recherche de vitesse (y doivent faire ça la nuit car à part manger pis dormir, je ne les ai pas vu faire grand chose.

Dimanche matin, randonnée au Mount Coot-Tah (à 3Km de chez nous). Magnifique vue sur la ville et sentiers pédestres.



En écoutant la faune aviaire, je me suis dit qu’il faudrait que j’enregistre les sons des oiseaux locaux qui égayent nos journées. Du rire moqueur des kookaburras aux hurlements des perroquets blancs qui me rappelle la visite des geais bleus chez nous. Je vais me mettre là-dessus. Après notre excursion, nous avons invité Mary à se joindre à nous pour le souper. Une belle complicité s’est installée entre elle et nous. C’est une femme vivante et très généreuse. Pour l’occasion, Caro nous avait préparé de bonnes pâtes carbonara …. mioum!!! Claudette aurait trippée.

Cette semaine, les enfants ont deux jours de congé, on va probablement aller faire un tour quelque part, on s’en reparle.

dimanche 1 août 2010

C’est un goût pour la vie, qu’on soit grand ou petit


Pour ceux qui ont aimé mon côté philosophe de la dernière chronique, je m’excuse d’avance, car cette semaine, je laisse mon petit côté rationnel prendre le dessus sur mon coté givré. Pour rester dans cet ordre d’idée, saviez-vous que j’avais retrouvé en Australie, les céréales qui ont fait ma joie pendant tant d’années chez nous avant d’être retirées sauvagement du marché Canadien par la compagnie Kellogg ? Les lâches. Eh oui, je déguste tous les matins un bon bol de Corn Flakes Honey Nut (ou Crunch on sait pu trop) en me disant « je suis béni par ces retrouvailles » mais redoute déjà notre rupture éventuelle …

On dirait que les journées passent de plus en plus vite et les mois semblent vouloir suivre la même tendance. Eh oui ! nous en sommes déjà presque au 1/3 de notre périple océanique. Caroline a perdu (lire, les enfants ont perdu) une broche à tricoter alors son foulard est «stallé» à quelques rangs. Par contre, elle a tricotée toute une performance au congrès de QUT. Pour illustrer la relation (pas toujours évidente) entre microbiologistes (les bibittes) et physiciens (les aérosols), elle a placé dans sa présentation des photos d’extraterrestres et d’humains incapables de se comprendre. Ca bien fait rire le monde. Le but du projet étant finalement, de ce que j’en comprends, de générer des aérosols avec des bibittes dedans !



Seule anecdote croquante (comme mes Corn Flakes) concernant les garçons cette semaine ben, c’est encore à propos de Florent. Jeudi, je reçois un appel de l’école, Florent est en panique. Il a eu le malheur de ne pas fermer le zipper de sa boite à lunch après la collation du matin. Comme la boite à lunch est dehors dans un espèce de gros casier ouvert ou les enfants laissent cotons ouatés, chapeaux, sacs d’école… Une vilaine corneille australienne (comme les nôtres, mais avec des taches blanches) en a profité pour tasser littéralement les sacs et s’emparer de son bagel au saumon fumé. LE DRAME !!! Quand je suis arrivé sur le site avec un autre bagel tout chaud, la police avait déjà placé un périmètre de sécurité et les pompiers tentaient de prendre le contrôle de la situation. Sacré Flo ! Dans son désarroi, nous avons quand même senti un certain amusement…

À part ça, la semaine fut surtout consacrée aux grands préparatifs pour le Indigo Fair, une levée de fonds annuelle organisée par l’école. Quel déploiement extraordinaire ! Des exemples :

1. Ça fait des mois qu’on voit des pancartes affichées partout dans notre secteur

2. Chaque classe a préparé (depuis des semaines) une murale à vendre à l’encan

3. Mercredi, on reçoit dans le sac d’école à Juju un genre de moule à gâteau en papier avec une recette à faire. Farine, œuf, cacao, coconut pis ben…des Corn Flakes !!!. T’apportes ton gâteau le vendredi pis à l’autre bout de la chaîne, des petites madames vont les vendre à prix d’or en faisant accroire que c’est la recette de sœur Angèle.

4. À 9h, le samedi, je me rends sur place pour faire mon bénévolat. Je dois aider à préparer le stand à BBQ. En plein dans mes cordes. L’an passé, c’est le stand qui a généré le plus d’argent pour l’école. Je branche donc les trois immenses barbecues pendant que ces madames courent partout autour de moi. Bon vous vous dites surement « il a l’habitude avec tous les playgroups qu’il fréquente» mais là c’est différent. Le problème c’est que, à un moment donné, j’ai commencé à sentir un peu de pression… ça prend des Burgers, des saucisses pis des oignons frits de prêt pour l’ouverture à 10h. Caltor, du calme mesdames!!! Qui est-ce qui mange du BBQ à 10h le matin. T’as pas vu le «line up» à 10h toi… Ça pas été trop long, que j’ai «shifté» en deuxième vitesse pour me voir finalement sauvé par mes étés d’entraînement au Québec.

5. À 11h, on se retrouve dans un autre «line up», celui de la parade des nations. Saviez-vous que l’école est fréquentée par des enfants provenant d’une quarantaine de pays différents ? Dans la classe à Juju, il y a même pas un Australien de souche (arrêtons de nous péter les bretelles comme terre d’accueil des immigrants). Ne soyez pas gênés , on a bien représenté notre pays. Même si le drapeau Canadien nous brulait un peu les doigts, Pierre-Éliot (pet, notre bien-aimé aéroport) aurait été ben fier de nous ! (tite pensée pou Claudette ici !) Impressionnant de voir défiler ensuite les autres pays (dont les drapeaux nous étaient parfois totalement inconnus).



6. La sécurité était assurée par Darth Vader lui-même et ses clones.



7. Ensuite, ce fut les manèges. On se serait cru à un mini Expo Québec. On avait acheté des passes à nos rejetons. Quelques milliers de personnes (on s’entend pas encore sur un chiffre précis Caro et moi) étaient présents sur le site sous un soleil radieux. Je vous rappelle, que c’est l’école du quartier qui organise ça. Impressionnant !

Ya pas eu trop de problème à endormir nos marmots samedi soir. Une bonne nuit de sommeil, c’était important car ce dimanche, nous avions une invitation de la part de Frank et Susan pour un piquenique sympathique sur une petite île dans la baie de Moreton nommée Coochiemudlo (qui signifie en langage aborigène, fini tes Corn Flakes si tu veux devenir grand). Pour s’y rendre, il faut soit : prendre un Ferry ou une embarcation. C’est ce que nous avons fait avec les Kayaks de Frank. Au menu donc: Bouffe, Kayak, pêche, jasette…



Julien a adoré la pêche et Florent a fait une longue excursion de Kayak avec papa. Il avait les bras morts !! Que voulez-vous, c’est pas facile l’hiver en Australie.



En revenant, il était déjà 17h30, on est arrêté chercher un souper dans un resto qui se veut une faible imitation de St-Hubert. Le poulet rôti était OK, les frites aussi, la salade de choux très ordinaire et la sauce insipide. Mais bon, on s’est fermé les yeux et imaginés en face d’un quart de poulet poitrine, salade traditionnelle, sauce St-Hubert….ça a ben rentré !

Bon ben, j’men va manger un dernier bol avant de me coucher, on se reconnecte la semaine prochaine.