dimanche 28 novembre 2010

Sydney (partie 3)

Épisode 3: Les trois soeurs

Dans le dernier épisode, le borgne débarquait en boitant dans la magnifique ville de Sydney avec la ferme intention d’explorer la cité malgré ses nombreux handicaps (j’pense que ça résume bien mais pas nécessairement à mon avantage, enfin, ça fait longtemps que je n’ai plus d’orgueil).

Jour 6 et 7: Budget : Florent 12$ (pas pour longtemps), Julien : 30$


Bien posté à l’auberge de jeunesse, au cœur de la ville dans «The Rocks», nos journées commencent par un petit déjeuner avec les backpackers suivi d’une longue marche dans la ville à la découverte d’activités familiales. À Sydney, ce n’est ça qui manque. Pour se mettre dans l’ambiance, nous nous rendons dans Darling Harbour ou nous prenons une passe familiale pour trois activités incontournables avec des enfants : L’aquarium, Le Wildlife world et la tour de Sydney. En entrant dans l’aquarium, on savait que le budget de Florent n’allait pas tenir le coup. Laissons les enfants vous décrire leur expérience (images à l’appui). Pendant ce temps, je vais me mettre des gouttes de cortisone dans l’oeil …


Extrait du journal de bord de Florent :

« Tout à commencé quand je dormais paisiblement (Flo ne dort jamais paisiblement). Tout à coup, je me suis réveillé en sursaut (ça ressemble plus à Flo) et me suis habillé. J’étais prêt pour partir à l’aquarium. J’ai vu des scorpions, des requins, des poissons lions, des raies… En quittant l’aquarium, je fis le tour de la ville en monorail. J’ai vu l’opéra de Sydney et de très très gros immeubles. Nous avons visité des nouveaux restaurants, des nouveaux magasins, J’adore Sydney ! »







Florent s’est acheté deux toutous à l’aquarium (un poisson orange et un serpent). Caro a dû compléter car il était tombé en amour avec le serpent et il lui manquait 5$.



Budget Florent : -5$, Julien 30$

Extrait du journal de bord de Julien (alias Rénald qui n’a toujours pas flambé une cent)

« C’était une très belle journée sur Sydney. Comme d’habitude, je me suis fait réveillé par ma sœur, un réveil matin quoi ! Je suis allé prendre mon petit déjeuner et après nous nous sommes rendus dans une grande tour d’environ 300m. Après ça, nous sommes allés dans un musée. Il y avait plein d’expositions. On a commencé par les inventions puis, l’écologie, l’espace et la radioactivité. Ah ! La vie est belle. »



Le musée dont Julien fait allusion dans son journal est le Powerhouse museum, sérieusement un endroit ou on aurait pu passer facilement une journée complète. L’exposition qui nous a marqué le plus Caro et moi fut sans contredit celle consacrée aux années 80’. À l’ère des ipods, des Nintendos et des Wii, tu te sens vieux en titi quand tes enfants se moque irrespectueusement du Comodore 64, des consoles de jeux Atari et Intellivision et de nos Walkmans d’antan. Pardonnez-les Seigneur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. J’ai perdu complètement la carte en redécouvrant les jeux de mon enfance, DonkeyKong, Pac-Man, Space invaders, Gattaga, Asteroides. Aux sarcasmes de mes enfants, je réponds «NOUS NE SOMMES PAS VIEUX !» puis j’empoigne ma canne, ajuste mon œil de vitre et y dépose une goutte de cortisone.







Jour 8 et 9: Budget : Florent -5$, Julien 30$

Le cœur gros, nous quittons Sydney, la magnifique, en direction de l’ouest comme l’avait fait avant nous un groupe d’explorateurs ambitieux en 1813. J’imagine facilement la face de ces derniers lorsqu’ils ont abouti, une centaine de Km plus loin, devant les paysages à couper le souffle des Blue Montains. Voyez vous même, INCROYABLE !!!



Ah oui ! Julien a sorti son pécule pour s’acheter un tit sac de bonbons artisanaux qu’il garde précieusement à l’abri se sa famille (5$)

Plusieurs se sont demandé à quoi était du les reflets bleutés de ces formations montagneuses ? On spécule que la réfraction de la lumière à travers les vapeurs d’huile d’eucalyptus expliquerait ce phénomène majestueux…

Situé en altitude, la ville de Katoomba (du cri aborigène de celui qui tombe en bungee) est au cœur de l’activité touristique de la région. C’est à cet endroit qu’on peut observer un véritable emblème de l’Australie les Tree Sisters, la formation montagneuse sur la photo d’ouverture du blogue que vous verrez aussi sur toutes les brochures touristiques de New South Wales. Personnellement j’ai rebaptisé les Three sisters Nadia, Martine et Mylène.

La légende veut que les trois femelles aborigènes voulaient s’accoupler avec trois frères d’une tribut voisine (Marc, Mathieu et Alain). Semble-t-il que la chicane aurait pogné dans la cabane (qui lu cru ?) et que le sorcier du village (probablement à bout de les entendre) les aurait pétrifiés pour l’éternité. Les sages de Katoomba parle aussi d’une quatrième sœur qui aurait été déporté loin du pays (probablement la plus malavenante). Apparence que lorsque tu t’approches de la formation rocheuse, tu les entends encore jacasser et chanter des chansons quétaines…



À Katoomba, tu peux faire un tour de téléphérique par dessus le canyon, descendre 400 m plus bas dans l’ancienne mine de charbon via le Scenic railway (un vieux corvoyeur de charbon recyclé en truc qui descend à pic en titi), marcher à travers des sentiers de marche magnifiques pour remonter ensuite par un autre téléphérique qui monte à 45˚. Laissons Florent vous raconter son expérience.

Extrait du journal de bord de Florent :

« Pour commencer ma journée, je suis allé au Three Sisters puis dans quatre sortes de trains. Le premier train avait un plancher vitré, on dirait que nous étions dans le vide. Le deuxième train avait les rails les plus à pic de l’Australie (Marine avait très peur). Dans le troisième train, nous avons appris que dans la forêt, il y avait plein d’Eucalyptus, mais pas un seul koala. Nous avons appris aussi que les mineurs travaillaient à 14 ans dans les usines et qu’ils devaient faire un feu pour survivre. J’ai adoré notre journée. »

Le quatrième train, je sais pas trop où il l'a pogné mais enfin...








Journées 10 et 11: Budget Florent -5$, Julien 25$

Nous nous mettons sur la route du retour avec notre plus longue «run» du voyage, 500Km. Avant de partir, Florent nous fait un solo de larmes quand il réalise (pour la quatrième fois) du voyage qu’il a perdu son Nintendo DS, Parfois, il me fait penser au frère de l’humoriste Matin Matte (pour ceux qui ont vu le spectacle) qui n’a plus de mémoire à court terme après un trauma crânien. Rendu à Port Macquarie, on appel à l’hôtel ou l’appareil électronique, si essentiel à la vie, a été vu la dernière fois. Pas de chance…

Notre voyage nous mène à Nambucca Heads, un endroit reculé dans un paysage australien de bord de mer typique. Notre cabine est spacieuse et la mer merveilleuse. En ville, je me fait avertir par un local, que je dois stationner mon véhicule de reculons sous peine de pogner une contravention (c’est quoi cette histoire !). Malheureusement pour mon œil, l’inflammation progresse et il devient évident que je vais devoir consulter et que je ne peux pas attendre la livraison envoyée par Anne et Claudine, nos pushers. Une première expérience avec le système de santé australien.



Je me rends donc à l’urgence la plus proche dans un bled nommé Macksville. Je m’attends au pire. La fille qui m’inscrit me demande mon nom pis mon téléphone. Comme un innocent, je continue d’attendre, le passeport en main, qu’elle exige une adresse, une preuve d’identité, un casier judiciaire, je sais pas moi. RIEN. Je vais m’asseoir dans la salle d’attente. Une salle d’attente comme chez nous avec un gars qui a abusé un peu trop fort la veille (qui sera éventuellement couché sur civière), quelques enfants qui morvent, un itinérant avec des troubles mentaux, visiblement un habitué de la place, puisqu’il se fait dire par l’infirmière au triage «Écoute, c’est pas mal occupé aujourd’hui, peut être que tu devrais revenir un autre fois…». Quand je passe à mon tour au triage, je compte brièvement mon histoire sans mentionner que je suis médecin. J’attends ensuite 1h30 dans la salle d’attente (un délai quand même raisonnable). Je vois un jeune médecin aux airs de résidents qui m’examine pour la forme avant de m’avouer candidement qu’il n’est pas vraiment à l’aise de traiter ma condition oculaire. Je comprends et lui explique exactement ce qu’il doit me prescrire incluant un peu de cocaïne (joke !). Il appel à la pharmacie pour savoir s’il a le droit de prescrire la médication et hop !, je quittes la place avec ma prescription. Pas de facture, pas une cent, rien. Je demande au médecin «Coudon, c’est quoi la patente, vous photographiez ma plaque de char dans le stationnement puis m’envoyer la facture ??? Ils m’expliquent qu’il existe une entente entre les pays du Commonwealth, les soins d’urgence sont gratuits pour les pays faisant partie de l’entente. Jamais entendu parler de ça ! J’espère que c’est pas en vigueur chez nous (re-joke). Je pars avec ma prescription.



Nous passons du temps relaxant dans le décors enchanteur de Nambucca Heads. Avant de revenir à la maison, qu’est ce que maman trouve en arrière du siège d’auto de Marine, Le Nintendo DS de Florent qui est fou de joie (et surtout qui nous évite une autre scène de larmes du type MON DSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!!!!!!!!!).



Jour 12 : Retour à la maison sans embûche ou 12 brassées de lavage m’attende et un voyage de sable à enlever de l’auto. Julien, lui, compte son argent. À bientôt pour d’autres aventures (plus récentes celles-là) …

samedi 20 novembre 2010

Sydney (partie 2)

Épisode 2 : Un pied mariton et un œil de vitre…

Dans l’épisode précédent, nous étions en route vers Sydney. Au détour, nous avions été fait prisonnier dans un chalet de bois caché au fin fond d’un bled perdu en pleine forêt appelé MainCreek (je pense que ça résume bien).

Jour 4 : Budget : Florent 12$ Julien 30$

C’est une journée d’été radieuse. Nous prenons l’automobile et partons explorer la vallée de Hunter sans itinéraire déterminé à l’avance. Au chalet, nous avions trouvé une petite brochure publicitaire à propos d’une oliveraie. TomTom, notre GPS, n’a aucune difficulté à trouver l’endroit. La place est superbe, propre, avec des oliviers bien alignés (voir photos). Le petit monsieur qui nous accueille nous fait déguster ses produits (olives vertes, Calamata, séchées au soleil ainsi qu’une huile d’olive d’une pureté remarquable). L’industrie de l’olive est probablement au même point qu’était celle du vin en Australie il y a trente ans (source provenant de notre amie Mary). Saviez-vous que les Chinois commencent à peine à découvrir les vertus de l’huile d’olive. Flairez-vous le marché ?



Le petit monsieur de l’oliverie (dont je ne me rappelle plus du nom, disons Olivier) nous suggère d’aller visiter un vignoble à quelques km de chez lui. Il nous mentionne que ce n’est pas un gros vignoble mais que le vin est excellent et l’endroit charmant. Il nous suggère d’acheter un peu de jambon, du pain et du fromage au marché avant de s’y rendre et de demander aux propriétaires la permission de faire un piquenique sur leur propriété. «Dites-leur que c’est Olivier qui vous envoie». Nous nous exécutons.





Nous ne sommes pas déçus par les conseils d’Olivier. En effet, nous sommes reçus par la propriétaire du vignoble Camyr Allyn, comme si nous étions de la famille. Pendant que les enfants vont jouer dans l’immense cour (Marine nourrira les canards), Caro et moi prenions places dans la salle de dégustation pour passer aux choses sérieuses. De la variété nous direz-vous ?



Un petit verre de mousseux pour commencer puis dans l’ordre :

Un petit verre de rosé (bien sec)
Un petit verre de vin blanc
Un petit verre de vin blanc Verdelho
Un petit verre de Cabernet
Un petit verre de Schiraz 2007
Un petit verre de Schiraz 2009
Un petit verre de Schiraz pétillant (surprenant)
Un petit verre de vin blanc fruité type digestif
Un petit verre de liqueur forte (digestif)
Un petit verre de porto



Wow ! C’est les joues rouges et la tête qui tourne, qu’on s’installe ensuite pour diner sur une grande table de bois dehors. C’est là qu’on se rend compte que tu visites pas trois-quatre vignobles dans une ½ journée. Encore, un peu pompette, on quitte les lieux pour retourner à notre camp en bois rond.

En fin de journée, on décide d’aller prendre une marche dans le bois. La veille, j’avais trouvé une petite sangsue sur ma cheville en conduisant l’auto (pas un bon feeling), là, elles tombaient littéralement des arbres pour s’accrocher à nous. Ça donne le goût de marcher vite en titi. Le temps humide des derniers jours a aussi rendu le chemin glissant. À un moment donné, je dois prendre Marine sur mes épaules pour éviter qu’elle tombe et se salisse. Qu’est-ce qui est arrivé vous pensez ? Après trois pas, je glisse et chute en m’entorsant le genou droit d’aplomb. Résultat : je bouette encore. Caltor ! Nous quittons pour Sydney demain ! Moi qui aime marcher les grandes villes, tant pis, je ferai Sydney en bouettant. J’ai conduit la route avec un sac de glace sur le genou !


Extrait du journal de bord de Florent :

Au début du nouveau jour, je suis allé dans un champ d’oliviers. Nous avons nourri les canards et nous étions allés dans un vignoble. La madame était bien gentille et Marine avait une passion pour une petite guitare rouge. Après, j’ai fait des photos en arrivant au chalet. Nous avons ensuite pris une marche. Cinq minutes plus tard, nous étions pleins de sangsues et nous sommes retournés à la maison.

Jour 5 : Budget : Florent 12$ Julien 30$

J’ai de la misère à plier le genou, mais je suis encore capable de conduire un char. Certains diront, ce type n’est pas humain, je suis d’accord avec vous. Nous partons vers 10h. Florent prend conscience pour la deuxième fois, qu’il a perdu son Nintendo DS, il pleure encore un bon coup. Après avoir roulé sur les routes de campagnes pendant deux heures. On tombe enfin sur l’autoroute. Et là, ça paraît qu’on approche la civilisation, trois voies de chaque côté. Yééééé !

Avant de partir du Québec, je trouvais ça un peu ridicule de commencer à mettre des photos-radars sur l’autoroute 20, surtout lorsque tu l’annonces 500m avant l’appareil. Comme urgentologue à Lévis, un bon pourcentage de nos accidents les plus graves surviennent sur l’autoroute 20 et sont causés soit par la vitesse, soit par l’alcool ou les deux. Lorsque tu roules dans l’état de New South Wales, voici le genre de message que tu rencontres sur les panneaux :

À quelle vitesse roulez-vous ?

2 Km plus loin :

Des photo-radars sont en fonction sur cette autoroute

2 Km plus loin :

Les policiers vous ont à l’œil
(avec une photo de policier qui nous rappelle Village People !)

2 km plus loin :

Photo-radar dans 500m

500m plus loin :

Un photo-radar

Puis le cycle recommence. Pas capable de rouler plus de 2 Km sans avertissement. Résultat, tout le monde roule à la limite. Finalement peut être pas si bête, l’idée. Quoi qu’il en soit, nous arrivons dans la banlieue de Sydney. Le niveau de stress monte parmi nos passagers. Nous lançons un concours, le gagnant est celui qui aperçoit l’opéra de Sydney le premier.

Extrait du journal de bord de Julien :

J’étais dans l’auto et j’ai vu quelque chose de fantastique. Ce n’était pas la tour Eiffel, mais plutôt l’opéra de Sydney. Il y avait aussi de beaux buildings, de jolies maisons et un climat parfait. Ça ne ressemblait pas à Paris ou à Rome, c’était une ville unique, la plus belle ville du monde. Le soir, on est allé à l’opéra et on a mangé une crème glacée.

Julien s'arrête dans chaque boutiques et magasins qu'on croise. Il admire bonbons, souvenirs, T-Shirts, casquettes, mais à chaque fois, notre Séraphin ressort le porte-monaie plein et les mains vides. Florent, notre acheteur compulsif, brûlerait ses derniers dollars en cinq minutes si ce n'était de papa et maman qui le raisonne afin qu'il garde ce qui lui reste pour l'aquarium le lendemain.





L’anglais James Cook a jeté l’ancre dans ce qui allait devenir Sydney en 1770. Quelques années plus tard, soit en 1788, une flotte de l’armée Britannique de 1150 personnes est débarquée pour bâtir de leurs mains, les fondations de cette ville. De ce nombre, 75% était des prisonniers (ça donne une idée sur qui devrait peindre le pont de Québec !). Ces derniers ont construit les premiers bâtiments et les premières routes de ce qui allait devenir cette mégapole de 5 millions d’habitants. Nous logeons à l’auberge de jeunesse construite en plein cœur de ce lieu historique appelé The Rocks (équivalent du vieux Québec). Ce qui nous frappe, c’est l’animation qui règne dans cette ville. Une ambiance, tout à fait différente de Brisbane avec ses rues aseptisées où tu peux entendre les mouches voler à partir de 21h. Sydney est une vraie ville, vivante, originale et divertissante.



L’ambiance à l’auberge de jeunesse est vraiment spéciale. C’est plein de jeunes backpackers de toute sorte de nationalité qui racontent leurs expériences et se documentent pour l’expédition du lendemain. Une vraie tour de Babel. Le soir, une fois les enfants au lit, je prends plaisir à aller préparer un examen pour mes étudiants en médecine à Québec. En fermant les yeux, je me sens comme si j’étais à l’Université Laval, pavillon Vandry. C’est alors que je commence à ressentir une douleur familière dans mon œil droit.



Depuis trois ans, il m’arrive une ou deux fois par année de faire une réaction inflammatoire dans la partie antérieure de mes yeux. On appelle ça une uvéite. C’est une condition relativement rare, mais potentiellement dangereuse si elle est mal traitée. Heureusement, je trainais avec moi des restants de cortisone en goutte de mon uvéite antérieure. Par contre, j’en ai juste assez pour garder l’inflammation tolérable pendant quelques jours. Il est clair que j’aurai besoin bientôt de nouvelles munitions. Que faire ? Consulter à Sydney ? (pas question de gaspiller notre précieux temps à courir les docteurs). Je peux toujours m’organiser avec Mary pour voir un ophtalmo à Brisbane à notre retour, mais pour l’instant, le mieux est de faire venir la médication de Québec par Fedex. J’appelle à ma pharmacie et me prescris la médication. Merci à Claudine et Anne de s’être chargées de l’envoi. Claudine, qui nous avait envoyé des sachets de sauces St-Hubert la dernière fois était contente d’avoir été promue au rang de Puscher de médicament !! …



La semaine prochaine, on part à la découverte de Sydney puis des Blues Montains, ne manquez pas le reste de nos aventures.

lundi 15 novembre 2010

Sydney (partie 1)

Épisode 1: Terreur à Maincreek

Salut la gang! Nous sommes de retour de notre expédition dans la province de New South Wales et on a bien hâte de vous conter ça! Le problème, c’est que le récit sera trop long pour un seul blogue. La solution à cet heureux problème: faire durer le suspense. Voici donc les prémices du voyage et la première partie de notre Odyssée.

À des fins éducatives, nous avons demandé aux enfants d’écrire un journal de bord retraçant les faits les plus marquants de leur voyage. Entre nous, c’est aussi une source inouïe d’informations pertinentes pour le blogue. Vous aurez droit à des extraits de leurs journaux de bord. Dernière chose, chaque enfant avait un budget de 30$ pour acheter des souvenirs de leurs choix.



Jour 1 : Budget : Florent 30$ Julien : 30$

Départ de Brisbane sur l’autobus de 10h. Papa est comme à l’habitude, le conducteur désigné, maman la copilote solidement épaulée par TomTom notre GPS. Tous les passagers sont présents à l’appel. Ils seront responsables de l’animation. Quand le voyage est plate, ben ils vont s’agacer ce qui fera nécessairement fâcher le personnel de bord et mettra ainsi de l’animation dans le voyage. Les amis étant tous à l’école (autant ceux d’Australie que ceux du Québec), nos passagers sont plutôt enthousiastes de partir à l’aventure. Direction plein sud via la Gold Coast. En cours de route, Florent pose une question pertinente : Pourquoi les gens quand ils meurent, ils sont toujours dans cette position?



Extrait du journal de bord de Julien :

Je vais à Sydney et je suis très excité. C’est difficile de rester dans l’auto pendant trois heures à jouer au DS. C’est aussi très difficile de penser à une place comme Sydney. Soudain, j’ai vu une pancarte écrit «Welcome to New South Wales», c’était cool comme disent les Australiens. Nous étions à Byron Bay.

Byron Bay est un endroit magnifique où nous avons déjà séjourné (voir quelques blogues antérieurs). Comme la dernière fois, nous logeons au Rain Forest Ressort dans un genre de chalet près de la mer avec une piscine, un SPA et autres commodités. Malgré le temps pluvieux, Marine s’est baignée sans arrêt. Le soir venu, après une balade près de la mer, les gars sont tombés dans un état d’hypnose devant l’écran du téléviseur (que voulez-vous, on a pas la TV à Brisbane). Quand soudain, une aventure survient.

Extrait du journal de bord de Florent :

La nuit tombée, moi et Julien étions en train de jouer. Tout à coup! Maman était sortie de la salle de bain avec une crise cardiaque. Elle dit, «il y a une tarentule dans la salle de bain». J’ai pris un journal et l’ai tué. Je suis le héro de maman.



Dans un magasin de souvenir, Florent trouvé un collier. C’est une tête de squelette avec des faux diamants à la place des yeux accrochée à une chaine dorée. Il avait déjà vu le même collier à Noosa, mais on avait refusé la transaction. Par contre maintenant, on a pas le choix d’abdiquer, c’est son argent. -18$, Julien magasine, mais ne trouve rien à son goût.

Jour 2 : Budget : Florent 12$ Julien : 30$

On reprend la route en longeant la côte. Il y a des constructions partout avec seulement une voie qui rencontre. Bizarrement, j’ai l’impression de rouler sur la 132 entre Rivière du loup et Rimouski. Je demande donc à ma co-pilote « Coudon Caro, on est tu ben sur le Pacific Highway ? » Selon notre GPS, il semble que oui, mais c’est bizarre que la route qui relie la plus grosse ville d’Australie avec la troisième plus grosses du pays soit si petite. C’est alors que je doit ralentir à 50 Km/h pour traverser un village (probablement St-Mathieu).

Bonhomme allant (j’me suis toujours demandé si c’était au Bonhomme Carnaval qu’on faisait référence dans cette expression?) (ben non, excuse Luc!! Bon an mal an), on arrive tôt fait à notre destination, Port Macquarie. Cette fois, on couche à l’hôtel. Honnêtement, on s’attendait pas à grand chose de Port Macquarie, on allait là parce que c’était situé à mi-chemin. L’hôtel, le Rydges, est localisé au bord de l’eau devant une immense anse peuplée de bateaux. Superbe. Malheureusement, y mouille, alors on reste à l’hôtel et profite du confort et de quelques éclaircies pour se baigner dans la belle piscine chauffée et dans le SPA. Marine adore. Le soir, les enfants se font un camp avec les coussins de la chambre.



Jour 3 : Budget : Florent 12$ Julien : 30$

Encore nuageux, mais la pluie a cessée. Nous prenons la direction de Sydney. Avant d’y arriver cependant, nous avions planifié un petit détour en campagne dans la vallée de Hunter réputée pour ses vignobles. Pour le logement, nous avions réservé une cabine dans ce que nous pensions être un genre de site de camping dans ce que nous pensions être, le village de Maincreek.



Pour s’y rendre, on roule sur une route d’asphalte maganée jusqu’à ce que le GPS nous indique un chemin de gravel. Docile, on suit notre guide à travers collines et pâturages. Soudain, on aperçoit des silhouettes «pas rapport» dans le champ. Des dromadaires qui broutent paisiblement. Caltor! Qu’est-ce qui font icitt?? Des Bédouins égarés sûrement.


On reprend le chemin de garnotte à travers des montagnes de plus en plus abruptes et sans âmes qui vivent pour aboutir jusqu’à un pont condamné…. plus de route. On essai d’appeler au camping, pas de signal de cellulaire. Que faire? On rvire de bord jusqu’à la route asphaltée pis on se rend au plus sacrant à une petite bourgade appelée Stroud. Les enfants sont écœurés et commence à être tannant. La madame du dépanneur a deux chicots dans la bouche qui lui servent de palettes (j’pense pas qu’il y a de dentiste ni de denturologiste à Stroud). Elle n’a jamais entendu parler de Maincreek. Elle n’a pas non plus de ligne téléphonique. Elle nous suggère d’appeler au téléphone public près de son commerce. On achète trois sacs de chips à la madame édentée pour calmer nos passagers devenus trop bruyants. Pendant que Caro appelle, un couple sympathique nous offre de l’aide pour retrouver notre chemin (y sont vraiment gentils les Australiens). Le gars me dit que ça fait 20 ans qu’il habite la région et qu’il n’a jamais entendu parler de Maincreek. Il regarde sur son livre Michelin avec plein de cartes, pas de Maincreek. Il consulte son GPS, hum bizarre, on dirait que ça n'existe pas. C’est là que je commence à chercher les caméras de surprise sur prise. MAINCREEK ?????



Finalement, le responsable du site nous donne les indications. Maincreek est à 15 Km passé le village de Dungog (enfin quelque chose de visible sur une map de l’Australie). Pour s’y rendre, on se fait barrer la route par des vaches, on roule dans la garnotte, la bouette, la bouse pis on rencontre des Kangourous à l’état sauvage. Heureusement, le paysage est magnifique.



En rentrant dans le bois, on est accueillis par une pancarte de bienvenue.



Sur le site, il n’y a pas de campeur, juste deux énormes camps en bois en pleine nature. WOW! En tant que Daniel Boone de l’équipe, je dirige les opérations : Mingo l’indien (julien) à la hache pour fendre le bois, Israel (Florent) au dépaquetage de l’auto et surtout à la recherche de son Nintendo DS qu’il croit avoir oublié à l’Hôtel (il pleur) et Rébéca (Caro) à la cuisine.

Ce fut vraiment une belle surprise de se retrouver comme ça en plein bois. De chauffer un petit foyer le soir et le matin. D’admirer les kangourous curieux qui rodent autour du chalet.



Extrait du journal de bord de Julien (Mingo):

On a roulé 3 à 4 heures pour arriver à cette belle place. On a vu des vaches, des chevaux, des dromadaires, des bœufs et des moutons. On est arrêté dans une station-service. J’ai mangé des chips et bu du Coke. Quand on est arrivé au chalet, j’ai couru pour choisir ma chambre en premier et j’ai mangé le souper.

Dans le prochain épisode, la famille Slomo visite la campagne, boit du vin et se rend à Sydney. À la semaine prochaine…. (la dernière fois que j’ai donné la réplique de Edouard Carpentier, il est mort le lendemain alors je me retiens cette fois car qui sait, on pourrait perdre Maurice «Mad Dog» Vachon).

lundi 8 novembre 2010

Nous sommes à Sydney !!!

Salut la gang !

Nous sommes arrivées à Sydney aujourd'hui après un voyage sans ennui le long de la cote puis dans la vallée de Hunter ou nous avons dégusté quelques vinos en direct du proprio. Nous logeons à Sydney à l'auberge de jeunesse, c'est vraiment particulier de loger avec les backpackers. Nous sommes dans un coin nommé The Rock, on se croirait en plein vieux Québec. Demain, visite de l'aquarium. Nous avons plein d'aventures à vous compter mais je me retiens car j'ai oublié mon fil pour faire le transfert des photos à l'ordi alors je garde le croustillant pour notre retour à Brisbane. On se reconnecte dans une semaine

À bientôt...