dimanche 19 décembre 2010

La revue de l'année

Salut la gang !

Nous espérons que vos préparatifs pour Noël vont bon train. Pour notre part, on se sent comme Jean Charest, NOUS SOMMES PRÊTS. Profitez bien de ces moments précieux avec vos familles. Beaux bisous à tout le monde. N’allez pas à l’urgence autant que possible (petite pensée pour mes confrères). Faites le plein d’amour et donnez-vous du temps de qualité.

Les fêtes de Noël sont aussi une belle période pour faire le bilan de notre dernière année et se faire des promesses pour celle à venir. C’est aussi la période des revues de l’année. Comme cadeau à nos blogueurs, on joue au Bye Bye ou à Infoman : je vous propose ce petit quiz récapitulatif ainsi que des photos inédites. Bonne chance et JOYEUSES FÊTES…

Faites nous part de votre résultat sur le blogue et pas de tricherie.

On se rebranche en janvier pour les préparatifs d’avant départ (plus que 4 semaines avant notre retour).



Question 1.

Associez les termes aborigènes suivants (chiffre) à leurs traductions françaises respectives (lettre)

1.1 Quelle est la traduction du terme aborigène Taringa ?

1.2 Quelle est la traduction du terme aborigène Caloundra ?

1.3 Quelle est la traduction aborigène de Tangalooma ?

1.4 Quelle est la traduction aborigène de Indooroopilly ?

1.5 Quelle est la traduction aborigène de Noosa ?

Choix de réponses :

A) Bandes de cancres
B) Deux chinois
C) Petite hutte à castor coloniale des années 70
D) Attributs féminins de la déesse de la fertilité aborigène
E) Le cul dans le sable
F) Achète-toi un 4x4 qui a de l’allure
G) Fini tes corn flakes si tu veux devenir grand



Question 2.

Pour les garçons, qu’a signifié l’expression «passez go et ne réclamez pas deux cents dollars» ?

A) Aller se coucher directement sans avoir de collation
B) Commencer l’école sans avoir eu de vacances estivales
C) Si tu ne vides pas les poubelles toutes les semaines tu n’auras pas ta paye
D) Allez directement en prison



Question 3.

À propos de la conduite à gauche, tous les énoncés suivants sont vrais sauf un, lequel ?

A) Tu as l’air cave comme conducteur quand tu t’assois du mauvais bord
B) Le clignotant est à droite et les wipers à gauche
C) Les pitons de la radio sont inversés
D) Prendre un roundabout à l’envers n’est pas un bon feeling
E) C’est pas stressant pantoute les premières fois



Question 4.

À quoi fait-on référence dans cet extrait du blogue « une bande de joyeux lurons habillés en linge mou blanc qui se lance une balle (pas de mitte) alors que deux zoufs portant des padds de goaler essaient de frapper la balle» ?

A) Au hockey sur gazon
B) Au criquet
C) Au baseball Australien
D) Au football australien
E) Le Rugby



Question 5.

À propos de Florent, qu’est ce que les professeurs d’Indooroopilly State School ont découvert

A) Il n’aime pas se faire tenir la main par un autre ami
B) Il est un peu entêté
C) Il court vite
D) Toutes ces réponses



Question 6.

Julien s’est rapidement lié d’amitié avec une petite fille de sa classe, une phrase maladroite a mis fin a cette belle amitié naissante, laquelle ?

A) Go to hell
B) Shut your mouth
C) Voulez-vous coucher avec moi ce soir ?
D) Do you smoke ?
E) Get lost
F) I love you



Question 7.

Florent a subi un traumatisme crânien (TCC) dans les barres à suspension à l’école. À ses dires, il a perdu conscience 2 minutes et voyait quadruple par la suite. Quelle menace proférée par maman l’a guéri instantanément.

A) Après un TCC, tu ne peux pas jouer aux jeux vidéo en raison des risques de convulsions
B) Après un TCC, tu ne peux pas manger de cochonneries, car tu peux vomir donc pas de collation.
C) Après un TCC, tu dois dormir pour prendre du repos donc pas de jeux ce soir.
D) Après un TCC, tu dois surveiller ta capacité de concentration donc devoir ce soir



Question 8.

À la fin de notre aventure sur l’île de sable (Moreton Island), qu’est ce que j’ai demandé pour Noël ?

A) Un 4x4
B) Un équipement anti araignée géante
C) Un bateau à moteur pour y retourner
D) Un gage à air



Question 9.

À un moment donné durant le voyage, François s’est ouvert la face sauvagement (grosse plaie sur le nez). Comment cet accident est-il arrivé ?

A) Il a reçu un aileron de planche de surf en pleine face
B) Un grand requin blanc lui a organisé le portrait
C) Il a fait une chute en trottinette
D) En se recouchant dans son lit la nuit après un éveil pour Marine



Question 10.

De quelle couleur est le Cheez whiz en Australie?

A) Blanc
B) Jaune
C) Bleu
D) Vert



Question 11.

Quel aliment a été l’objet de contrebande par Claudine et Anne?

A) Sirop d’érable
B) Sauce en sachet St-Hubert
C) Map-O-spread
D) Corn Flakes Honey Crunch



Question 12.

Quel a été le sujet de chicane de couple le plus commun entre François et Caroline ?

A) L’écrasage des coquerelles
B) La préparation des repas
C) Le ménage
D) Le fait que François se fait appeler Mister Duchaine !



Question 13.

Qu’est-ce qui a embarrassé Florent le plus lors de la première journée de Nippers ?

A) Le casque de bain de type « Bob Clampette »
B) Le swim shirt jaune
C) La crème solaire blanche obligatoire
D) Le speedo qui lui moulait l’organe !



Question 14.

Laquelle de ces citations n’est pas de Florent ?

A) Je ne suis pas bilingue en Français
B) La position des morts est toujours comme dans les scènes de crime
C) Les noms des bébés animaux finissent tous en « eau » sauf « Poulin et poussin »
D) J’aime économiser mon argent !
E) No transformer, no smell !



Question 15.

Lequel de ces surnoms n’a pas été donné à Julien cette année ?

A) Queue de Castor
B) L’artiste du pinceau
C) Luc Senay
D) Raynald (Petite vie)
E) Mingo l’indien



Question 16.

À quel club de tricot Caroline s’est-elle jointe durant son séjour à Brisbane

A) Les touffes laineuses
B) Les lesbiennes de Jésus
C) Les Knitting bitch
D) Les laines d’acier
E) Les plottes de laine



Question 17.

Dans quel sens tourne le vortex du lavabo dans l’hémisphère sud

A) En sens antihoraire
B) En sens horaire
C) Le sens du vortex n’a rien à voir avec l’hémisphère



Question 18.

Quelle partie de François reviendra au Québec encore intact ?

A) Son genou droit
B) Son coude gauche
C) Son œil droit
D) Son nez



Question 19.

Selon la légende, qui sont les « Three sisters »

A) Meehni, Wimlah et Gunnedoo
B) Nadia, Martine et Mylène
C) June, Anita et Bonnie
D) Dee Snider, Jay Jay French, A.J. Pero



Question 20.

Quel fut le programme double (films d’horreur) qui a tenu les garçons éveillés la nuit de l’Halloween ?

A) Alien 1 et Chucky la poupée
B) Prédateur et Halloween
C) Psycho2 et Feddy Krugger
D) L’exorciste et massacre à la scie à chaine

Solutionnaire

Question 1

1.1 C
1.2 E
1.3 F
1.4 A
1.5 D

Question 2 B

Question 3 E

Question 4 B

Question 5 D

Question 6 F

Question 7 A

Question 8 D

Question 9 A

Question 10 A

Question 11 B
Elles ont aussi fait le trafic de médicaments

Question 12 A

Question 13 D
Ce n’est pas directement écrit dans le blogue, il fallait deviner un peu

Question 14 D

Question 15 A
Queue de Castor est un surnom qui s’applique à Caroline (joke), moi c’est Poche Pendante (rejoke)

Question 16 C

Question 17 C

Question 18 B

Question 19 A. Ne pas confondre avec les sœurs Duchaine (B), les Pointer sisters (C) et Twisted Sisters (D)

Question 20 A

samedi 11 décembre 2010

Le Père Noël sue de la craque...

♪I’m dreaming of a white,♫ Christmas, just like the one I use to know ♬

Salut la gang…

Nous espérons que vos préparatifs de Noël vont de l’avant et que vous arriverez à préparer vos cœurs à temps pour célébrer en famille cette grande fête. À l’autre bout de la planète, je dois avouer que la réalité est bien différente de ce que nous vivons habituellement à cette période de l’année. En effet, les garçons viennent de tomber en vacances d’été… les grandes vacances… celles que tu espères pendant de longues semaines les fesses assises dans une classe. Julien et Florent étaient très émus. Ça pleurait dans la voiture en rentrant à la maison « On l’a fait ! on a réussi !…» Je crois que Caroline et moi avons sous-estimé les efforts qu’ils ont dû déployer pour se rendre chaque matin, le sourire aux lèvres, dans cette école peuplée de visages inconnus aux comportements parfois hostiles (surtout pour Florent) parlant une langue différente de la leur. CHAPEAU les gars! Vous avez été brillants. On a jeté à la poubelle les uniformes d’école (ils étaient complètement finis !!) avec un sourire au coin des lèvres….

Avec la fin de l’école, c’est aussi la fin des activités parascolaires. Le dernier playgroup de Marine chez Rhyl (voir photo). Tout un deuil à vivre pour les bonnes mères de famille de Brisbane en mal de modèle masculin. Le dernier KindyRoo du mercredi ou Marine a appris à grimper, faire des culbutes, cogner des bâtons de bois en suivant la musique (que de bons moments passés avec ma fille).

Dernier cours de peinture de Julien, une œuvre pour son papa (nous y reviendrons). Derniers cours de natation pour toute la gang. Une progression INCROYABLE en tenant compte que nous partions de loin en titi. Je me souviens encore de l’évaluation faite par l’entraîneur de l’école alors que j’hésitais entre sauter à l’eau pour les sauver ou me cacher en dessous des estrades du club de natation. Marine nage maintenant sans flotteur et les gars ont développé un style qui fait l’envie de Caro !



♪I’m dreaming of a white,♫ Christmas, with every Christmas card I write ♬.

Pour ceux qui se demandent, c’est comment Noël en Australie, nous répondons, c’est bizarre… Il fait chaud (au-delà de 30˚C) mais les gens se sentent quand même festifs. Ils décorent leurs maisons et cours les magasins comme chez nous. Ce qui est drôle, c’est de voir les mêmes icônes d’hiver que chez nous. Ici, je m’attendais à voir le père Noël en culottes courtes dans son chalet du pôle sud avec un XXXXGold à la main (bière australienne brassée à Brisbane), la fée des étoiles en bikini et les lutins en speedo. Ben non. Dans les magasins, le château du père Nöel est enneigé, Rudolphe a encore le nez rouge et le père Noël porte son parka pis son bonnet callé jusqu’aux oreilles. Une chance que les centres d’achats son bien climatisé !!!! Voici un exemple de maison décorée pour Noël, me semble qu'il manque quelque chose…



Une collègue de Caro lui a toutefois offert un très beau livre pour enfants avec un CD. Il s’agit d’une chanson qui raconte le voyage du Père-Noël avec son traineau tiré par 6 gros kangourous ! (Six White Boomers) parce qu’un bébé kangourou cherche sa maman…c’est très beau et ça montre que malgré la chaleur, les Australiens ont leur propre culture de Noël. Voir le lien suivant: http://www.youtube.com/watch?v=2FdVXca9hys



♪May your days be merry and bright, ♫ and may all your Christmases be white ♬.

La préparation à Noël a quand même été un peu difficile. Caro a fait appel à une animatrice de pasto de Breakeyville pour trouver des sites web avec des activités et des lectures inspirantes. Une amie québécoise (Claudia Roy) nous a très gentiment offert un sapin+décorations ! Ça a fait le bonheur de toute la famille. Pis Grand Papa a envoyé des cadeaux par le père Noël en avance en plus!! On a acheté de la nouvelle musique de Noël en français et on a spotté une église pas loin pour la messe. Bon, on espère avoir le cœur prêt pour la grande nuit ! Marine nous demande tout le temps : Le tit Jésus es-tu sorti du ventre de sa maman ? (elle sait que c’est le signal de départ !). Ben non, on égrainera les journées en pensant à nos familles et amis du Québec.



Mais avant Noël, autre événement presque aussi important : la célébration de la naissance d’un homme hors du commun, généreux et plein d’amour : MOI !!!!! Sans farce, j’ai fêté pour la première fois ma fête à la chaleur plutôt que dans le frette du début décembre. Beau déjeuner en famille (crêpes, jambon…), une virée à la piscine publique (y fait chaud en criffe !!) et un super souper dans un beau resto où on avait invité Mary, notre amie que vous connaissez bien maintenant. Julien m’a offert un chef-d’œuvre (sans farce, nous sommes renversés par son talent !!!). Voir photo







En attendant la naissance du Messie, on rêve à la naissance d’un autre bébé : Mylène (tite sœur de Caro) attend son 4e bébé (avec Alain bien sur !!) et on n’arrête pas de parler de ça !!! On a déjà hâte de le voir !!! BRAVO !!!

On vous reparle bientôt !! Bons préparatifs de Noël et courez pas trop !!

dimanche 28 novembre 2010

Sydney (partie 3)

Épisode 3: Les trois soeurs

Dans le dernier épisode, le borgne débarquait en boitant dans la magnifique ville de Sydney avec la ferme intention d’explorer la cité malgré ses nombreux handicaps (j’pense que ça résume bien mais pas nécessairement à mon avantage, enfin, ça fait longtemps que je n’ai plus d’orgueil).

Jour 6 et 7: Budget : Florent 12$ (pas pour longtemps), Julien : 30$


Bien posté à l’auberge de jeunesse, au cœur de la ville dans «The Rocks», nos journées commencent par un petit déjeuner avec les backpackers suivi d’une longue marche dans la ville à la découverte d’activités familiales. À Sydney, ce n’est ça qui manque. Pour se mettre dans l’ambiance, nous nous rendons dans Darling Harbour ou nous prenons une passe familiale pour trois activités incontournables avec des enfants : L’aquarium, Le Wildlife world et la tour de Sydney. En entrant dans l’aquarium, on savait que le budget de Florent n’allait pas tenir le coup. Laissons les enfants vous décrire leur expérience (images à l’appui). Pendant ce temps, je vais me mettre des gouttes de cortisone dans l’oeil …


Extrait du journal de bord de Florent :

« Tout à commencé quand je dormais paisiblement (Flo ne dort jamais paisiblement). Tout à coup, je me suis réveillé en sursaut (ça ressemble plus à Flo) et me suis habillé. J’étais prêt pour partir à l’aquarium. J’ai vu des scorpions, des requins, des poissons lions, des raies… En quittant l’aquarium, je fis le tour de la ville en monorail. J’ai vu l’opéra de Sydney et de très très gros immeubles. Nous avons visité des nouveaux restaurants, des nouveaux magasins, J’adore Sydney ! »







Florent s’est acheté deux toutous à l’aquarium (un poisson orange et un serpent). Caro a dû compléter car il était tombé en amour avec le serpent et il lui manquait 5$.



Budget Florent : -5$, Julien 30$

Extrait du journal de bord de Julien (alias Rénald qui n’a toujours pas flambé une cent)

« C’était une très belle journée sur Sydney. Comme d’habitude, je me suis fait réveillé par ma sœur, un réveil matin quoi ! Je suis allé prendre mon petit déjeuner et après nous nous sommes rendus dans une grande tour d’environ 300m. Après ça, nous sommes allés dans un musée. Il y avait plein d’expositions. On a commencé par les inventions puis, l’écologie, l’espace et la radioactivité. Ah ! La vie est belle. »



Le musée dont Julien fait allusion dans son journal est le Powerhouse museum, sérieusement un endroit ou on aurait pu passer facilement une journée complète. L’exposition qui nous a marqué le plus Caro et moi fut sans contredit celle consacrée aux années 80’. À l’ère des ipods, des Nintendos et des Wii, tu te sens vieux en titi quand tes enfants se moque irrespectueusement du Comodore 64, des consoles de jeux Atari et Intellivision et de nos Walkmans d’antan. Pardonnez-les Seigneur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. J’ai perdu complètement la carte en redécouvrant les jeux de mon enfance, DonkeyKong, Pac-Man, Space invaders, Gattaga, Asteroides. Aux sarcasmes de mes enfants, je réponds «NOUS NE SOMMES PAS VIEUX !» puis j’empoigne ma canne, ajuste mon œil de vitre et y dépose une goutte de cortisone.







Jour 8 et 9: Budget : Florent -5$, Julien 30$

Le cœur gros, nous quittons Sydney, la magnifique, en direction de l’ouest comme l’avait fait avant nous un groupe d’explorateurs ambitieux en 1813. J’imagine facilement la face de ces derniers lorsqu’ils ont abouti, une centaine de Km plus loin, devant les paysages à couper le souffle des Blue Montains. Voyez vous même, INCROYABLE !!!



Ah oui ! Julien a sorti son pécule pour s’acheter un tit sac de bonbons artisanaux qu’il garde précieusement à l’abri se sa famille (5$)

Plusieurs se sont demandé à quoi était du les reflets bleutés de ces formations montagneuses ? On spécule que la réfraction de la lumière à travers les vapeurs d’huile d’eucalyptus expliquerait ce phénomène majestueux…

Situé en altitude, la ville de Katoomba (du cri aborigène de celui qui tombe en bungee) est au cœur de l’activité touristique de la région. C’est à cet endroit qu’on peut observer un véritable emblème de l’Australie les Tree Sisters, la formation montagneuse sur la photo d’ouverture du blogue que vous verrez aussi sur toutes les brochures touristiques de New South Wales. Personnellement j’ai rebaptisé les Three sisters Nadia, Martine et Mylène.

La légende veut que les trois femelles aborigènes voulaient s’accoupler avec trois frères d’une tribut voisine (Marc, Mathieu et Alain). Semble-t-il que la chicane aurait pogné dans la cabane (qui lu cru ?) et que le sorcier du village (probablement à bout de les entendre) les aurait pétrifiés pour l’éternité. Les sages de Katoomba parle aussi d’une quatrième sœur qui aurait été déporté loin du pays (probablement la plus malavenante). Apparence que lorsque tu t’approches de la formation rocheuse, tu les entends encore jacasser et chanter des chansons quétaines…



À Katoomba, tu peux faire un tour de téléphérique par dessus le canyon, descendre 400 m plus bas dans l’ancienne mine de charbon via le Scenic railway (un vieux corvoyeur de charbon recyclé en truc qui descend à pic en titi), marcher à travers des sentiers de marche magnifiques pour remonter ensuite par un autre téléphérique qui monte à 45˚. Laissons Florent vous raconter son expérience.

Extrait du journal de bord de Florent :

« Pour commencer ma journée, je suis allé au Three Sisters puis dans quatre sortes de trains. Le premier train avait un plancher vitré, on dirait que nous étions dans le vide. Le deuxième train avait les rails les plus à pic de l’Australie (Marine avait très peur). Dans le troisième train, nous avons appris que dans la forêt, il y avait plein d’Eucalyptus, mais pas un seul koala. Nous avons appris aussi que les mineurs travaillaient à 14 ans dans les usines et qu’ils devaient faire un feu pour survivre. J’ai adoré notre journée. »

Le quatrième train, je sais pas trop où il l'a pogné mais enfin...








Journées 10 et 11: Budget Florent -5$, Julien 25$

Nous nous mettons sur la route du retour avec notre plus longue «run» du voyage, 500Km. Avant de partir, Florent nous fait un solo de larmes quand il réalise (pour la quatrième fois) du voyage qu’il a perdu son Nintendo DS, Parfois, il me fait penser au frère de l’humoriste Matin Matte (pour ceux qui ont vu le spectacle) qui n’a plus de mémoire à court terme après un trauma crânien. Rendu à Port Macquarie, on appel à l’hôtel ou l’appareil électronique, si essentiel à la vie, a été vu la dernière fois. Pas de chance…

Notre voyage nous mène à Nambucca Heads, un endroit reculé dans un paysage australien de bord de mer typique. Notre cabine est spacieuse et la mer merveilleuse. En ville, je me fait avertir par un local, que je dois stationner mon véhicule de reculons sous peine de pogner une contravention (c’est quoi cette histoire !). Malheureusement pour mon œil, l’inflammation progresse et il devient évident que je vais devoir consulter et que je ne peux pas attendre la livraison envoyée par Anne et Claudine, nos pushers. Une première expérience avec le système de santé australien.



Je me rends donc à l’urgence la plus proche dans un bled nommé Macksville. Je m’attends au pire. La fille qui m’inscrit me demande mon nom pis mon téléphone. Comme un innocent, je continue d’attendre, le passeport en main, qu’elle exige une adresse, une preuve d’identité, un casier judiciaire, je sais pas moi. RIEN. Je vais m’asseoir dans la salle d’attente. Une salle d’attente comme chez nous avec un gars qui a abusé un peu trop fort la veille (qui sera éventuellement couché sur civière), quelques enfants qui morvent, un itinérant avec des troubles mentaux, visiblement un habitué de la place, puisqu’il se fait dire par l’infirmière au triage «Écoute, c’est pas mal occupé aujourd’hui, peut être que tu devrais revenir un autre fois…». Quand je passe à mon tour au triage, je compte brièvement mon histoire sans mentionner que je suis médecin. J’attends ensuite 1h30 dans la salle d’attente (un délai quand même raisonnable). Je vois un jeune médecin aux airs de résidents qui m’examine pour la forme avant de m’avouer candidement qu’il n’est pas vraiment à l’aise de traiter ma condition oculaire. Je comprends et lui explique exactement ce qu’il doit me prescrire incluant un peu de cocaïne (joke !). Il appel à la pharmacie pour savoir s’il a le droit de prescrire la médication et hop !, je quittes la place avec ma prescription. Pas de facture, pas une cent, rien. Je demande au médecin «Coudon, c’est quoi la patente, vous photographiez ma plaque de char dans le stationnement puis m’envoyer la facture ??? Ils m’expliquent qu’il existe une entente entre les pays du Commonwealth, les soins d’urgence sont gratuits pour les pays faisant partie de l’entente. Jamais entendu parler de ça ! J’espère que c’est pas en vigueur chez nous (re-joke). Je pars avec ma prescription.



Nous passons du temps relaxant dans le décors enchanteur de Nambucca Heads. Avant de revenir à la maison, qu’est ce que maman trouve en arrière du siège d’auto de Marine, Le Nintendo DS de Florent qui est fou de joie (et surtout qui nous évite une autre scène de larmes du type MON DSSSSSSSSSSSSSSSS !!!!!!!!!!!!!!!!).



Jour 12 : Retour à la maison sans embûche ou 12 brassées de lavage m’attende et un voyage de sable à enlever de l’auto. Julien, lui, compte son argent. À bientôt pour d’autres aventures (plus récentes celles-là) …

samedi 20 novembre 2010

Sydney (partie 2)

Épisode 2 : Un pied mariton et un œil de vitre…

Dans l’épisode précédent, nous étions en route vers Sydney. Au détour, nous avions été fait prisonnier dans un chalet de bois caché au fin fond d’un bled perdu en pleine forêt appelé MainCreek (je pense que ça résume bien).

Jour 4 : Budget : Florent 12$ Julien 30$

C’est une journée d’été radieuse. Nous prenons l’automobile et partons explorer la vallée de Hunter sans itinéraire déterminé à l’avance. Au chalet, nous avions trouvé une petite brochure publicitaire à propos d’une oliveraie. TomTom, notre GPS, n’a aucune difficulté à trouver l’endroit. La place est superbe, propre, avec des oliviers bien alignés (voir photos). Le petit monsieur qui nous accueille nous fait déguster ses produits (olives vertes, Calamata, séchées au soleil ainsi qu’une huile d’olive d’une pureté remarquable). L’industrie de l’olive est probablement au même point qu’était celle du vin en Australie il y a trente ans (source provenant de notre amie Mary). Saviez-vous que les Chinois commencent à peine à découvrir les vertus de l’huile d’olive. Flairez-vous le marché ?



Le petit monsieur de l’oliverie (dont je ne me rappelle plus du nom, disons Olivier) nous suggère d’aller visiter un vignoble à quelques km de chez lui. Il nous mentionne que ce n’est pas un gros vignoble mais que le vin est excellent et l’endroit charmant. Il nous suggère d’acheter un peu de jambon, du pain et du fromage au marché avant de s’y rendre et de demander aux propriétaires la permission de faire un piquenique sur leur propriété. «Dites-leur que c’est Olivier qui vous envoie». Nous nous exécutons.





Nous ne sommes pas déçus par les conseils d’Olivier. En effet, nous sommes reçus par la propriétaire du vignoble Camyr Allyn, comme si nous étions de la famille. Pendant que les enfants vont jouer dans l’immense cour (Marine nourrira les canards), Caro et moi prenions places dans la salle de dégustation pour passer aux choses sérieuses. De la variété nous direz-vous ?



Un petit verre de mousseux pour commencer puis dans l’ordre :

Un petit verre de rosé (bien sec)
Un petit verre de vin blanc
Un petit verre de vin blanc Verdelho
Un petit verre de Cabernet
Un petit verre de Schiraz 2007
Un petit verre de Schiraz 2009
Un petit verre de Schiraz pétillant (surprenant)
Un petit verre de vin blanc fruité type digestif
Un petit verre de liqueur forte (digestif)
Un petit verre de porto



Wow ! C’est les joues rouges et la tête qui tourne, qu’on s’installe ensuite pour diner sur une grande table de bois dehors. C’est là qu’on se rend compte que tu visites pas trois-quatre vignobles dans une ½ journée. Encore, un peu pompette, on quitte les lieux pour retourner à notre camp en bois rond.

En fin de journée, on décide d’aller prendre une marche dans le bois. La veille, j’avais trouvé une petite sangsue sur ma cheville en conduisant l’auto (pas un bon feeling), là, elles tombaient littéralement des arbres pour s’accrocher à nous. Ça donne le goût de marcher vite en titi. Le temps humide des derniers jours a aussi rendu le chemin glissant. À un moment donné, je dois prendre Marine sur mes épaules pour éviter qu’elle tombe et se salisse. Qu’est-ce qui est arrivé vous pensez ? Après trois pas, je glisse et chute en m’entorsant le genou droit d’aplomb. Résultat : je bouette encore. Caltor ! Nous quittons pour Sydney demain ! Moi qui aime marcher les grandes villes, tant pis, je ferai Sydney en bouettant. J’ai conduit la route avec un sac de glace sur le genou !


Extrait du journal de bord de Florent :

Au début du nouveau jour, je suis allé dans un champ d’oliviers. Nous avons nourri les canards et nous étions allés dans un vignoble. La madame était bien gentille et Marine avait une passion pour une petite guitare rouge. Après, j’ai fait des photos en arrivant au chalet. Nous avons ensuite pris une marche. Cinq minutes plus tard, nous étions pleins de sangsues et nous sommes retournés à la maison.

Jour 5 : Budget : Florent 12$ Julien 30$

J’ai de la misère à plier le genou, mais je suis encore capable de conduire un char. Certains diront, ce type n’est pas humain, je suis d’accord avec vous. Nous partons vers 10h. Florent prend conscience pour la deuxième fois, qu’il a perdu son Nintendo DS, il pleure encore un bon coup. Après avoir roulé sur les routes de campagnes pendant deux heures. On tombe enfin sur l’autoroute. Et là, ça paraît qu’on approche la civilisation, trois voies de chaque côté. Yééééé !

Avant de partir du Québec, je trouvais ça un peu ridicule de commencer à mettre des photos-radars sur l’autoroute 20, surtout lorsque tu l’annonces 500m avant l’appareil. Comme urgentologue à Lévis, un bon pourcentage de nos accidents les plus graves surviennent sur l’autoroute 20 et sont causés soit par la vitesse, soit par l’alcool ou les deux. Lorsque tu roules dans l’état de New South Wales, voici le genre de message que tu rencontres sur les panneaux :

À quelle vitesse roulez-vous ?

2 Km plus loin :

Des photo-radars sont en fonction sur cette autoroute

2 Km plus loin :

Les policiers vous ont à l’œil
(avec une photo de policier qui nous rappelle Village People !)

2 km plus loin :

Photo-radar dans 500m

500m plus loin :

Un photo-radar

Puis le cycle recommence. Pas capable de rouler plus de 2 Km sans avertissement. Résultat, tout le monde roule à la limite. Finalement peut être pas si bête, l’idée. Quoi qu’il en soit, nous arrivons dans la banlieue de Sydney. Le niveau de stress monte parmi nos passagers. Nous lançons un concours, le gagnant est celui qui aperçoit l’opéra de Sydney le premier.

Extrait du journal de bord de Julien :

J’étais dans l’auto et j’ai vu quelque chose de fantastique. Ce n’était pas la tour Eiffel, mais plutôt l’opéra de Sydney. Il y avait aussi de beaux buildings, de jolies maisons et un climat parfait. Ça ne ressemblait pas à Paris ou à Rome, c’était une ville unique, la plus belle ville du monde. Le soir, on est allé à l’opéra et on a mangé une crème glacée.

Julien s'arrête dans chaque boutiques et magasins qu'on croise. Il admire bonbons, souvenirs, T-Shirts, casquettes, mais à chaque fois, notre Séraphin ressort le porte-monaie plein et les mains vides. Florent, notre acheteur compulsif, brûlerait ses derniers dollars en cinq minutes si ce n'était de papa et maman qui le raisonne afin qu'il garde ce qui lui reste pour l'aquarium le lendemain.





L’anglais James Cook a jeté l’ancre dans ce qui allait devenir Sydney en 1770. Quelques années plus tard, soit en 1788, une flotte de l’armée Britannique de 1150 personnes est débarquée pour bâtir de leurs mains, les fondations de cette ville. De ce nombre, 75% était des prisonniers (ça donne une idée sur qui devrait peindre le pont de Québec !). Ces derniers ont construit les premiers bâtiments et les premières routes de ce qui allait devenir cette mégapole de 5 millions d’habitants. Nous logeons à l’auberge de jeunesse construite en plein cœur de ce lieu historique appelé The Rocks (équivalent du vieux Québec). Ce qui nous frappe, c’est l’animation qui règne dans cette ville. Une ambiance, tout à fait différente de Brisbane avec ses rues aseptisées où tu peux entendre les mouches voler à partir de 21h. Sydney est une vraie ville, vivante, originale et divertissante.



L’ambiance à l’auberge de jeunesse est vraiment spéciale. C’est plein de jeunes backpackers de toute sorte de nationalité qui racontent leurs expériences et se documentent pour l’expédition du lendemain. Une vraie tour de Babel. Le soir, une fois les enfants au lit, je prends plaisir à aller préparer un examen pour mes étudiants en médecine à Québec. En fermant les yeux, je me sens comme si j’étais à l’Université Laval, pavillon Vandry. C’est alors que je commence à ressentir une douleur familière dans mon œil droit.



Depuis trois ans, il m’arrive une ou deux fois par année de faire une réaction inflammatoire dans la partie antérieure de mes yeux. On appelle ça une uvéite. C’est une condition relativement rare, mais potentiellement dangereuse si elle est mal traitée. Heureusement, je trainais avec moi des restants de cortisone en goutte de mon uvéite antérieure. Par contre, j’en ai juste assez pour garder l’inflammation tolérable pendant quelques jours. Il est clair que j’aurai besoin bientôt de nouvelles munitions. Que faire ? Consulter à Sydney ? (pas question de gaspiller notre précieux temps à courir les docteurs). Je peux toujours m’organiser avec Mary pour voir un ophtalmo à Brisbane à notre retour, mais pour l’instant, le mieux est de faire venir la médication de Québec par Fedex. J’appelle à ma pharmacie et me prescris la médication. Merci à Claudine et Anne de s’être chargées de l’envoi. Claudine, qui nous avait envoyé des sachets de sauces St-Hubert la dernière fois était contente d’avoir été promue au rang de Puscher de médicament !! …



La semaine prochaine, on part à la découverte de Sydney puis des Blues Montains, ne manquez pas le reste de nos aventures.