dimanche 25 juillet 2010

Le temps, ça vaut combien ?

Chez nous, il m’arrivait souvent de me demander : si on pouvait acheter du temps, y faudrait payer combien ? Avec trois jobs à temps plein, (urgence, université et vie de famille), une organisation au quart de tour avec ses «pendant que tu vas chercher les enfants à l’école, moi j’men va faire les courses à l’Intermarché pis, si t’arrives avant moi, commence à faire cuire le poulet pis coupe les légumes…», je me demandais souvent comment le monde faisait pour regarder « La poule au œuf d’or », lire les revues à potins ou venir me voir à l’urgence parce qu’ils se sont cassé un ongle. Je me suis même déjà surpris à comploter : « C’monde là, on pourrait-tu leur acheter du temps ? Combien ça couterait admettons, de l’heure !!! » Quand tu commences à te poser ce genre de question, ou que tu as envie de démissionner de tes trois jobs en même temps, c’est le signal qu’il te faut prendre une pause.

Semaine ensoleillée dans le Queensland.



Lundi : Je suis allé au Playgroup avec Marine. On s’est assis par terre ensemble avec une bébelle. Un genre de plaque de bois avec des broches de métal de couleur et des billes qu’on peut déplacer sur les broches. On a joué à faire la course. La bille de ma fille qui se fait poursuivre par celle de papa. On a ri aux larmes tous les deux. Moment de pur bonheur…

Mardi et jeudi, ma complice de Playgroup et moi sommes allés voir les grands frères courir lors d'espèce de journées d’athlétisme «Participaction» organisées par l’école dans un parc à proximité. J’ai ramassé Florent complètement perdu. Il s’était égaré de son groupe et il allait manquer sa course. Florent, on le sait, n’a pas le sens de l’orientation ! mais là, on s’entend-tu qu’il était hors de question qu’il manque sa course ! Papa a pris les choses en main : je suis allé voir l’organisateur et lui ai fait comprendre «you better take care of that OK , ou sinon, pas de roteux à la fête de dimanche prochain…understand ?» Florent a couru comme s’il avait un pitbull aux fesses. Yé peut être pas vite en anglais, mais qu’est-ce qu’il court ce Florent. !!! Médaille de 3e place !



Mercredi, les garçons ont joint le club d’échec de l’école, ce qu’ils ont semblé vraiment apprécier. Ils iront jouer aux échecs tous mes mercredis après les classes. En soirée, je suis allé avec la reine du foyer faire évaluer nos deux cavaliers afin de joindre l’équipe de natation de l’école. En constatant que nos deux fous nageaient comme des tours de plomb, nous avons été forcés de faire un constat d’Échec et Mat. Nos gars savent flotter, mais pas nager. J’avais envie de me cacher sous les estrades !!! Étant au pays de la natation, nous avons décidé d’inscrire tous nos marmots (y compris Marine) à des cours semi-privés qui ont débuté vendredi. Pas question de revenir au Québec avec des enfants qui nagent en petit chien. Surtout que nous avons l’intention d’inscrire les boys aux Nippers (genre de scout de la mer) en septembre à Caloundra. Qu’est ce que vous voulez, il faut ben savoir nager avant d’apprendre à faire de la voile et à surfer. À juger par les progrès effectués en une seule leçon, ça prendra pas de temps qu’ils seront de vraies torpilles sous l’eau. Florent a même commencé à poser des questions sur la diète de Micheal Phelps !

Vendredi, après la natation, tradition oblige, ce fut soirée pizza-cinéma.

Samedi matin, c’est le soccer de Florent et le début des cours de Tricots de Caroline. Les deux activités ayant lieux simultanément. Caroline s’est fait demander ce qu’elle aimerait tricoter. Elle a décidé de commencer au bas de laine de l’échelle. Je parle ici de la confection d’un foulard. Vous connaissez certainement l’implication de ma blonde dans la préparation des enfants à la première communion. Marcel, notre curée bien aimé, l’ayant recruté dans son équipe de préparation aux sacrements, équipe que j’ai affectueusement baptisée (c’est le cas de le dire) les Lesbiennes de Jésus. Pour l’équipe de tricots olympique de Caroline, il me fallait aussi un nom, j’ai opté pour les « knitting bitch » de Brisbane. Ça flash hein ? Quoi qu’il en soit, pendant que Caro se faisait aller les baguettes, j’étais aux premières loges pour assister au presque premier but de Florent… dans son filet . Eh oui ! Pour une raison étrange, en deuxième demie, mon Flo est parti à courir avec le ballon vers son propre but. Après avoir déjoué deux de ses coéquipiers, il s’est avancé vers son goaler qui se préparait à affronter son tir redoutable quand il a entendu quelqu’un lui dire «What are you doing ? » BZZZZ ! Ré-installer WINDOWS… on change de bord puis y part comme une flèche vers la bonne moitié de terrain devant une défensive désorganisée par cette longue feinte inattendue. Il exécute alors une passe magnifique vers un de ses joueurs qui fonce au filet et paf….se fait enlever le ballon. J’étais fier de mon gars.

En après-midi, les boys ont préparé chacun une présentation orale (avec power point SVP) Florent sur les cerf-volants et Julien sur l’Uranium. On les a fait pratiquer et ils sont pas mal bons. Caroline aussi prépare un power point pour un congrès sur les aérosols tenu cette semaine à QUT où elle donnera une conférence de 1 heure. Ceci lui permettra de se faire connaître davantage au centre de recherche. Je pense que ça va décrotter les yeux de ben du monde. QUT n’a qu’à bien se tenir. Les «knitting bitch» attaquent... Samedi soir, on a joué à la cachette dans la maison. Marine était tout énervée de se cacher derrière les rideaux, en dessous de son lit ou dans une armoire de la cuisine. Les garçons, eux, on doublé d’astuce pour nous semer en allant jusqu’à se cacher sur le toit de la maison. Pas besoin de vous dire que ça voulait encore jouer le lendemain. Maman et Florent nous ont aussi fait profiter de leurs talents de masseur(euse). On s’est allongé par terre sur des coussins et on s’est taponné une partie de la soirée. Florent, le petit maudit, est tellement bon dans la technique du massage de face qu’on pourrait faire de l’argent avec ! On a fini notre soirée avec une bonne game de Dame de pique.

Ce dimanche, c’était nuageux, que faire ? Chez nous , on aurait fait du ménage toute la journée. J’me vois en train de cleaner le bureau ou encore pire ma maudite armoire à outils qui sert pas. Ici, j’ai juste un tournevis alors pourquoi pas aller prendre une belle marche en forêt en chantant des chansons de camps. «Ah ! tu sortiras ! miquette miquette miquette…»



Si vous vous demandez comme moi : le temps, ça vaut combien ? Tout ce que je peux vous dire c’est qu’actuellement, le mien, il vaut de l’or.

Bonne semaine.

dimanche 18 juillet 2010

You ain’t got no future, you ain’t got no past !

Une phrase fétiche de Caro concernant mon statut de père à la maison. Comme je suis un pur étranger ici, j’ai décidé de modifier quelque peu mon look. La première étape consistait à m’ouvrir le nez sur la tête de mon lit, essai infructueux si on pensait à une amélioration. Je me suis alors tourné vers autre chose. À la manière de Iron Man, j’ai changé mon armure d’acier en commençant par le masque. En joignant le club des François Martel, Fred Goulet, et Denis Harvey, je suis devenu un papa plus fort, plus rapide et plus résistant. Voici donc la face cachée du blog.

Avant


Après

Observez le V dans le front en signe de victoire!!!

En parlant de look, Florent arbore toujours fièrement sa coiffe. Outre cette pièce d’équipement essentielle, il lui fallait aussi une monture digne de ce nom. Je lui ai donc procuré une trottinette. Wow ! Quel match ! Ils sont devenus inséparables comme Tintin et Milou, Lucky LuKe et Jolly Jumper, Grand-Galop et Petit- trot...

Cabong !

Semaine tranquille à Brisbane avec la reprise de la bonne vieille routine de semaine (école, labo, parcs, playgroups avec ses dames en manque de compagnie). Retour aussi de la belle température avec du soleil mur à mur. En ce moment ça ressemble beaucoup au début septembre chez nous. Frisquet la nuit et au petit matin, chaud en après-midi. Mais, lorsque le vent se lève, il te faut une petite laine et ça sent l’automne. Florent a recommencé le soccer. Julien a débuté des cours de peinture le jeudi après l’école, maman commencera des cours de tricot. Eh oui ! une maille à l’envers, une maille à l’endroit… Qu’est ce que vous voulez, j’vais avoir besoin d’un bonnet de laine à mon retour au Québec.

Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé !!! (sur l'air de la Marseillaise)

Ce samedi, c’était le Brisbane French Festival à SouthBank. Alors, on s’est dit, pourquoi ne pas aller fêter nos compatriotes Francais. Ayoye le monde qu’y avait là !!! Les files d’attente pour s’acheter une crêpe (alors qu’on en avait mangé pour déjeuner). On a plutôt décidé de contourner la foule pour aller se baigner à la magnifique plage artificielle (voir Blogue de mai) et d’envoyer Marine en pâture aux jeux d’eau.

Les Australiens, y l’ont l’affaire !!! dirait Elvis Dundee

Saviez-vous que l’Expo 1988 s’est tenue à Brisbane. Comme pour Montréal en 67, l’Expo 88 a laissé un héritage aux citoyens de Brisbane soit, le magnifique site de SouthBank et ses multiples évènements culturels. Initialement, la ville voulait transformer le site de l’Expo à des intérêts commerciaux, mais la population s’est mobilisée pour que l’endroit soit rendu aux citoyens. On y retrouve maintenant la bibliothèque municipale, des musées, une immense salle de spectacle en plein air, une grande roue et des espaces verts et sites d’amusement le long de la rivière Brisbane. Je vais d’ailleurs leur proposer d’appeler leur équipe de rugby «Les Expos de Brisbane» asteure que le nom est libre. Et pourquoi pas Youppi comme mascotte tant qu’à y être !!!



Une chose dont on se rend compte ici, c’est que lorsque les gens ont besoin de quelque chose, ils se mobilisent et s’organisent pour l’avoir. Si tu veux une piscine pour ton école, tu organises une fête avec des manèges, des musiciens, des amuseurs publics, des animaux de ferme, un truck de pompier pour les enfants et les mamans amateuses de calendrier. Tu tiens l’événement directement à l’école et tu l’ouvres à l’ensemble de la population. Tu vends de la bouffe maison préparée par des mères d’écoliers pis de la crème molle préparée par des bénévoles et paf, une journée et le tour est joué. On voit pas souvent ça chez nous. D’ailleurs la semaine prochaine je vais préparer les « roteux » lors de la petite (méga) fête du genre organisée par l’école de Juju et Flo. Ça s’appelle Indigo Fair (Indigofair.org). On organise ça depuis des mois,,,,les garçons y paraderont le drapeau Canadien. On cherche aussi un fleurdelisé pour l’occasion, pas évident à trouver en terres British.

Dimanche après-midi, en rentrant du parc, on se rend compte qu’il y avait une fête de quartier dans la rue à côté de chez nous. Une autre activité de levée de fonds (cette fois-ci pour la garderie du quartier). Quelques manèges, de la crème glacée, rien de mieux pour occuper la troupe. On a passé une belle heure à s’amuser !

Dimanche soir, nous avons été invités à l’afternoon tea chez un couple franco-australien (Susan-Australienne et Frank-Français) dont les enfants vont à la même école que les nôtres. Une chercheure qui travaille avec Caro avait transféré nos coordonnées à Susan qui en apprenant que nos enfants fréquentaient la même école, nous a alors invités. Finalement, on a tellement eu de plaisir qu’ils nous ont gardé à souper. Nous sommes repartis repus, les joues rougies par le bon vin australien, les mains pleines de jouets pour Marine et la tête engorgée de nouvelles idées d’expéditions. Quelle rencontre formidable !!

Les prochaines chroniques promettent d’être très intéressantes…



On s’en reparle bientôt

dimanche 11 juillet 2010

NOOSA

Si vous me demandez à date, quelle est la région la plus paradisiaque d’Australie, je choisis la Sunshine Coast avec son joyau, la fabuleuse et plantureuse déesse aborigène Noosa sur sa planche de surf. C’est un plaisir familial renouvelé de prendre la Motorway (M1) vers le nord pour nous rendre 1h30 plus tard à Noosa Head. Comme à notre dernier passage, nous installons notre campement au Carabean Noosa, un magnifique petit resort propre et abordable à cinq minutes de marche des belles boutiques et restaurants de Noosa. Comme pour nous accueillir, nous avons eu droit à un spectacle de dauphins sur la plage juste avant d’aller se bourrer au resto. Dans une boutique, Florent est tombé en amour avec un chapeau genre Micheal Jackson! Il s’est mis à pleurer car ça faisait plusieurs jours qu’il essayait de nous décrire le genre de chapeau qu’il voulait. Pis, il le voit dans une boutique! Il le voulait tellement qu’il nous a dit : « Quand je serai plus vieux, dans ma maison, j’aurai une tête en styrofoam pour mettre mon chapeau dessus! Pis, je vais dormir avec mon chapeau dans la face! » On voit qu’il tient de son arrière grand-père Côté!! On a pas pu s’empêcher de lui acheter. Vous devriez le voir aller. Il se « cré » sans bon sens. Il lisse le rebord de son chapeau et pense que toutes les filles se dévirent pour le regarder, un vrai playboy. Juju quant à lui, a opté pour le style chasseur de requins malheureusement, il s’est fait manger le flanc par un ami aileronné. Y sont fous ces enfants!!!

Le lendemain, nous avons exploré le coin avec notre nouveau guide Kim, l’ami orthopédiste rencontré au party de la St-Jean Baptiste dont je vous avais parlé. Il habite la région depuis plusieurs années. Lui et sa conjointe australienne Camilla sont venus nous rejoindre avec leurs deux enfants Joël, 2 ans et Mia, 4 ans. Marine s’est fait une copine (elle dit une « Toupine ») qui la comprend, elle était vraiment contente.



Ensembles, nous avons marché dans le Noosa National Park. Nous avons vu des Koalas à l’état sauvage et nous sommes baignés sur une plage de surfeurs absolument splendide. Voyez vous-même. Vous pourrez noter mes progrès en surf au milieu de l’écran.



C’tune Joke, ce n’est pas moi qui surf pour vrai. Mais, après avoir vu un monsieur d’à peu près 72 ans sur sa planche, je crois sincèrement que je vais m’y mettre moi aussi. Ma seule hésitation, on m’a dit que c’était la patente la plus difficile à faire avec une planche. Y compris la planche à roulette, la planche à neige et la planche à repasser… Bof, un bobo de plus ou de moins sur mon corps difforme… D’ailleurs, on a rencontré un autre gars qui était à la St-Jean dont le fils de 25 ans avait une grosse cicatrice sur le nez (comme la mienne!) Mais, lui, c’est un coup de planche de surf…. ça ma donné une idée. Je viens de trouver la menterie que je vais raconter aux gens qui vont me demander comment je me suis massacré le pif comme ça!! Avouez que ça fait plus viril ?





Après cette belle promenade, quoi de mieux qu’aller prendre une bonne bière avec nos amis sur le bord de la piscine à l’Hôtel. Pour l’occasion, Caroline nous a préparé un «afternoon tea» (collation du midi). Ça fait d'ailleurs partie du vocabulaire australien de Marine qui au lieu de demander une collation demande maintenant son «morning tea». Une autre de ses expressions fétiches, c'est quand elle veut qu'on puis enlève le sable dans ses souliers, elle nous dit qu'elle a du carré de sable dans les souliers, adorable non ?

En nous séparant de nos nouveaux amis, on s’est promis de se revoir rapidement. On peut dire que ça vraiment cliqué entre nous. Le lendemain, on s’est remis en route vers la maison. En chemin, on s’est permis une petite halte à Peregian Beach où Juju pis moi, on s’est fait brasser la canisse dans les vagues rien qu’en masse. Ça parais-tu que c’est l’hiver ici ? Imaginez-vous, l’eau était à 19 ˚C (glacial pour les australiens).

Chemin du retour, on voit des indications pour faire de l’auto cueillette de fraises. Wow!!!, une de nos activités préférées au Québec, on y va. Arrivés sur place, les fraises ont l’air pas pire, un peu pâlettes à la base mais bon, c’est si bon des fraises! ça fait qu’on va se chercher un casseau. Combien vous pensez? 15$ le casseau!!! Vous avez bien compris 15 $ le casseau de 1 kg (environ un petit panier au Québec) pis un gros panneau dans le champs qui dit « INTERDIT DE MANGER DES FRAISES LORS DE LA CUEILLETTE » Les surveillants qui tirent à vue!!! C’est ben juste si y te pèsent pas avec ton casseau avant et après pour être sur que t’en cache pas une dans ta bouche ou dans ton ventre. Y comprennent pas c’est quoi une bonne orgie de fraises, quand t’as fini ta cueillette pis que t’en as mal au cœur! Je dois vous avouer que depuis la coupe de cheveux à Caro, on se méfie pas mal des attrapes touristes. On leur a donné un casseau de bêtises puis on est arrêté dans un petit magasin de fruits sur notre retour. On s’est fait un festin de fraises pour 5$ le casseau!! La cueillette, ça ira à St-Lambert l’an prochain. La morale de l’histoire : Profitez des bonnes fraises du Québec, ya rien de meilleur au monde!! L’autre morale de cette histoire : on restera pas des touristes niaiseux longtemps!! Ça va faire Caltor !!

La relâche finit lundi. Caro retourne au labo demain. Profitez bien de votre été !

À la prochaine.

mardi 6 juillet 2010

C'est la fête à la grenouille!

Salut la gang !

Ça l’air que vous suez de toutes les craques de votre corps au Québec ? Ici, c’est pas la canicule mais de toute façon depuis l’aventure de Moreton Island, on prend ça cool, cool pas mal. On se promène en Mazda 6 sur des routes en asphalte en roulant du mauvais bord. Ça c’est la vie !

On profite de la maison pour faire un peu de cocooning. On va à la bibliothèque municipale puis au cinéma voir Histoire de jouets 3 : brillant. D’ailleurs, c’était la première expérience du grand écran pour Marine. En la bourrant de bonbons pis de pop-corn, ça super bien été. Le lendemain, Caroline est allé se faire coiffer + teindre la tignasse. D’après ce que j’en ai compris, l’expérience était satisfaite jusqu’au moment où la facture est arrivée. Elle a alors saisi le téléphone pour m’appeler. Extrait de la discussion :

Caro : François, tu sais pas comment y me chargent pour ma coupe ?

François : Ben non ! combien ?

Caro : À peut prêt cinq fois le prix de chez nous ?

François : Caltor ! t’es tu allé te faire coiffer sur les Champs-Élysées à Paris ? À ce prix là, y te posent-tu des nouveaux seins ?

Alors que Caro se faisait arranger la coiffe, ben moi, j’ai décidé de m’organiser la face. Marine est enrhumée ces temps-ci alors, elle se réveille à toutes les nuits et viens nous trouver dans notre lit. En revenant de sa chambre dans un état de somnambulisme avancé, je me garoche (au sens littéraire du terme) dans mon lit : je me pette la face contre la tête du lit. Étant donné ma physionomie faciale, dans ce genre de situation, c’est généralement mon front qui écope (interdit de rire ici). Par contre là, c’est le nez qui a mangé le coup. Résultat, on dirait que Zoro est passé et m’a laissé sa marque drette sur le nez. Ça vous laisse un petit apperçu de ce qui reste de ma face (ci-contre)... Avec Marine qui s’est ouvert la lèvre la semaine dernière, aiye aiye aiye ! On aurait pu intituler la chronique les éclopés, partie deux. Dans une autre vie (disons, chez-nous) j’aurais eu besoin de points pour arranger ça. Mais notre budget « esthétique » avait été flambé par Caro alors, je serai la bête et elle, la belle…..

Nous avons aussi été visité, la Galerie of Modern Art de Brisbane pour voir les œuvres magnifiques de Ron Mueck. Je ne sais pas si vous connaissez cet artiste ? C’est un sculpteur d’origine Australienne qui fabrique des œuvres hyperréalistes mais complètement disproportionnées. Croyez-moi, ça sort vraiment de l’ordinaire. J’ai fais exprès pour photographier des gens à côtés (vous reconnaîtrez peu-être quelques Brisbanais) pour montrer un peu mieux l’effet des proportions. Impressionnant non ? Même Marine a apprécié. Elle essayait de s’approcher des sculptures en franchissant la bande de tape au plancher (c’est là qu’on est supposé arrêter !).





Comme il faut ben continuer à vous faire découvrir l’Australie, nous avons aussi exploré à nouveau les environs. Le parc national de Spingbrook. Après avoir roulé environ 1h30 sur la Gold Coast, nous avons tourné en direction de ce parc. Chemin en montagne, sinueux comme un manège pour nous rendre au point le plus élevé du parc annoncé comme «The ultimate best view». Yé ! Pour profiter ce cette promesse de vue à couper le souffle, il faut auparavant marcher dans un sentier où on croise un groupe de japonais en voyage organisé, aussi avides que nous d’admirer le paysage. Un frisson nous parcours l’échine lorsqu’enfin nous apercevons la barrière du belvédère, ce que notre regard perçoit alors, nous scie en deux, Admirez vous-même…



Caltor ! De la brume, rien que de la brume. Pas juste de la brume, DE LA PURÉE DE POIS !!! Tout ce trajet pour contempler un nuage de brume. !!! On part à rire avec nos amis asiatiques.



On est alors descendu un peu plus bas de la montagne pour piqueniquer et là, on a été capable de voir un peu l’horizon. Comme vous pouvez le constater, c’était effectivement quelque peu nuageux. Au loin, on aperçoit quand même «Surfers’ Paradise».



Pour se consoler, on a emprunté un sentier pédestre et marché un bon 4 km dans un chemin magnifique, parsemé de chutes superbes en pleine forêt tropicale. Les gars ont adoré et Marine nous a étonné de marcher tout le trajet. Ces forêts (Rain forest) sont uniques au monde, il n’en existe plus des tonnes. On y retrouve des arbres immenses, des végétaux particuliers et des espèces d’oiseaux incroyables. À ce propos, depuis notre arrivée en Australie, on cherche un oiseau qui n’arrête pas de rire de nous. On a l’impression qu’il nous suit partout et qu’il est toujours crampé quand il nous voit. Nous l’avons finalement identifié, c’est le Kookaburra (voir ci-contre). Un genre de gros martin pêcheur dont le chant (ou plutôt le rire) est mythique dans la culture aborigène. Parlant de culture aborigène, on revenant à la voiture, qu’est-ce qu’on croise tu pas ? (Wow ! belle phrase hein ?) Ben oui, un panneau de traduction aborigène. Voyez plutôt…



C’est certain que leur lexique n’est pas aussi complet que le mien mais, c’est quand même un bel effort. Je vais leur proposer mes talents de traducteur pour les aider un peu, les pauvres…

Grand départ pour Noosa dans quelques jours (vous vous souvenez surement de la plantureuse déesse aborigène) Comme on dit dans ma langue d’adoption « Lacoucarachawoonda » qui signifie « j’me sauve comme une coquerelle australienne » (si vous êtes fins, j’vous conterez un jour ma bataille épique avec une coquerelle australienne un soir de mai) Bye.